Une zone géothermique fascinante !
15/05/17 : La destination du jour est Rotorua, une ville sur laquelle il est difficile de faire l’impasse. En effet, elle a la particularité de se situer au cœur d’une zone géothermique très active ainsi que d’être un haut lieu de la culture maorie. Il faut environ 2 heures de trajet pour s’y rendre depuis Turangi. Néanmoins, j’ai en tête de faire un léger détour par les Huka Falls, une chute d’eau située à proximité de la ville de Taupo. Il y a de nombreuses activités à faire aux alentours du lac Taupo, notamment des excursions sur le lac pour admirer des sculptures maories, mais j’ai laissé tomber l’idée compte-tenu du prix élevé !
Le site est bien indiqué à la sortie de Taupo. Les Huka Falls marquent l’endroit où le Waikato, plus long fleuve de NZ, coule à travers une gorge resserrée avant de se précipiter d’une hauteur de 10 mètres dans un bassin naturel. Il faut bien avouer qu’elles sont assez impressionnantes, notamment la puissance du débit une fois le fleuve entré dans la gorge ! De nombreux sentiers permettent de profiter des environs, mais la pause nous concernant est courte, à peine une demi-heure. Il reste encore environ 40 minutes de route vers le parc de Wai-O-Tapu, notre destination de la matinée !
Il faut savoir que la région de Rotorua constitue l’une des zones thermales les plus actives de NZ. A ce titre, de nombreux endroits permettent de contempler des phénomènes géothermiques tels que des geysers, sources d’eau chaude, bassins de boue,… Mon choix s’est porté sur le site de Wai-O-Tapu (« eaux sacrées » en maori) car il est considéré comme le plus spectaculaire. De plus, il n’est pas couplé à des spectacles de danse traditionnelle dont je ne suis pas particulièrement friand ! Sachez que le site est situé à environ 20 minutes au Sud de Rotorua (compter 32,5$ l’entrée).
Dès notre arrivée, je suis inquiet du temps, une couche de brume recouvrant en grande partie le parc. Croisons les doigts que ça s’améliore pour découvrir cet endroit intriguant ! En effet, le site de Wai-O-Tapu déclaré réserve naturelle est la plus grande zone d’activité thermale de la région volcanique de Taupo. Le parcours est constitué d’une 20 aine de sites différents composés de cratères, de piscines d’eau et de boues chaudes et froides, et de fumerolles. L’odeur de souffre est omniprésente !
Les 1ers sites arpentés sont teintés de couleurs à dominante jaune en raison d’une forte teneur en souffre. La maison du diable (1er cratère ci-dessous) arbore des cristaux de soufre jaune qui se sont constitués avec le refroidissement des gaz sulfureux. La palette de l’artiste peu après présente également des traces de souffre. La plupart des noms des sites sont assez originaux comme la poêle à frire ou encore la piscine à huitre. Les fumerolles qui s’échappent du sol donnent un côté presque surnaturel à Wai-O-Tapu.
On poursuit ensuite la visite vers l’autre partie du parc où se situe la piscine à huitres. Un groupe de chinois est en train de poser juste à côté de cette piscine sulfureuse naturelle alors que c’est clairement interdit. Toujours les mêmes j’ai envie de dire ! On retourne ensuite vers la vedette de Wai-O-Tapu, la champagne pool, la plus grande source de la zone thermale. Les couleurs sont magnifiques, notamment le orange accumulé au bord de la source !
Sachez qu’il y a un geyser dans le parc, mais contrairement aux autres geysers présents dans la région, il ne jaillit pas naturellement. Du savon est ajouté tous les matins à 10h30 pour provoquer le phénomène « naturel ». C’est sans doute le principal reproche qu’on peut adresser à ce parc. En dehors de ça, la balade vaut largement le prix du ticket d’entrée !
Rotorua : une ville empreinte de la culture maorie
On file en direction de la ville de Rotorua afin d’aller découvrir les principaux lieux culturels maoris. Ils représentent 35% de la population, ce qui est assez singulier en NZ. Mais avant, destination le Kiwi Kai, un petit restaurant qui a la particularité de proposer du hangi. Plus qu’un plat traditionnel, le hangi constitue une méthode de cuisson à l’étouffée également utilisée dans d’autres sociétés polynésiennes. Je prends la formule complète avec porc, poulet et mouton servie avec une montagne de légumes, le tout délicieusement assaisonné pour la modique somme de 18$. Un délice (la devanture du restau en fin d’article) !
Ensuite, Camille et moi nous rendons vers le village de Ohinemutu, petite banlieue populaire située au Nord de Rotorua. Non loin de l’église, il est possible d’admirer de nombreuses marae, ces maisons communes où sont célébrées les cérémonies telles que les mariages mais aussi où se règlent les problèmes de la communauté. Il n’est donc pas nécessaire de payer pour visiter des villages à touristes, tout y est à portée d’objectif, notamment les magnifiques sculptures sur bois qui ornent les portes. Il est assez surprenant d’observer des fumerolles s’échapper du sol même en ville !
L’église se reflétant sur le plan d’eau à proximité donne une vue propice à la photo. En continuant un peu, on tombe sur d’autres marae et des sculptures à profusion ! Décidément, c’est bien étrange que cet endroit ne soit indiqué sur aucun guide. Il m’a fallu quelques recherches avant de tomber par chance sur le blog wonder-trip.
C’est au pas de course qu’on quitte Ohinemutu pour se rendre au musée de Rotorua. Même si le musée est fermé depuis le tremblement de terre de novembre 2016, des visites guidées (gratuites, mais les pourboires sont bienvenus) partent tous les jours à 14h00 pour visiter le parc attenant. Manque de pot, le guide ne s’est jamais montré !
Malgré le fait qu’il est à peine 15h00, j’ai eu mon compte pour la journée ! Direction le Funky Green Voyager (21$ la nuit en dortoir) qui, comme son nom l’indique, est engagé dans une démarche qui se veut environnementale. Je passe le reste de la journée à avancer sur le blog et à préparer ma dernière semaine en NZ. Demain, une journée littéralement fantastique m’attend !
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