A propos

Je m’appelle Rudy et j’ai 32 ans au moment où j’écris ces lignes (février 2017). J’ai pour particularité d’être originaire de Saint-Pierre et Miquelon (SPM), ce petit archipel français situé au large des côtes de Terre-Neuve, à l’Est du Canada. Cette zone maritime était connue jusqu’à la fin des années 1980 pour être l’une des plus poissonneuses au monde, mais la surexploitation des ressources halieutiques a mis fin à la pêche industrielle et plongé l’archipel dans un marasme économique.

Cela m’a permis lorsque que j’étais jeune de côtoyer des marins du monde entier : japonais, coréens (parfois suspectés d’enlever des chiens pour les manger), portugais, espagnols (un dispensaire espagnol était en place à Saint-Pierre à cette période) et j’en passe. Bref, cette introduction avait pour but de décrire le contexte dans lequel j’ai grandi, un milieu insulaire entouré par l’océan Atlantique, cet « horizon indépassable » (dixit mon père) propice aux envies de voyage.

Vue sur Saint-Pierre du belvédère de l’Anse à Pierre

Concernant mon côté aventurier, il n’allait pas de soi. Lorsque que j’avais 10 ans environ, j’ai eu la bonne idée de sauter d’un toit en criant « je suis l’homme qui tombe à pic » en référence à la série télévisée. Malheureusement, la mince couche de neige que j’avais surestimée n’a pas amorti ma chute comme prévu, avec pour résultat quelques hurlements et un pied cassé (merci à ma sœur Annie en passant de m’avoir trainé dans la luge jusqu’à la maison).

Cet épisode a eu raison de ma témérité pendant de longues années. Il aura fallu attendre mes 32 ans et plusieurs exemples de proches ayant sauté le pas pour que je me lance également dans un tour du monde, avec comme particularité que je partirai seul. Cette façon de voyager me semblait la plus propice aux rencontres de toute sorte, et après un mois de voyage, cela se confirme !

Si l’on ne se remet pas en question, si l’on ne court pas une vraie aventure, au bout de laquelle on sera vainqueur ou vaincu, avec le risque de se casser la gueule, alors ça n’a aucun intérêt…Louis Guilloux

Pourquoi avoir appelé mon blog « Pousse au large » ? J’avoue avoir choisi d’une certaine façon la solution de facilité puisqu’il s’agit du nom de l’album de chansons de marins du groupe de mon père, le Brise-Glace Orchestra. Mais j’aimais cette idée de pousser vers le large pour aller explorer ce qu’il y a au-delà de l’horizon indépassable. Ce blog a pour objectif de suivre ce voyage au long cours qui va me mener sur 4 continents à travers le monde.