Parc du Vatnajökull : au royaume des glaces

En route pour le parc du Vatnajökull !

23/01/18 : Enfin l’étape que j’attends le plus depuis notre arrivée en Islande. Le parc du Vatnajökull constitue le plus grand glacier d’Islande et le 2ème d’Europe. Son versant sud se nomme le Skaftafell, sans doute le coin le plus visité du pays après le lagon bleu. Autant dire qu’on va s’en prendre plein les yeux lors des 2 prochains jours ! La route entre Klaustur et l’entrée du parc du Vatnajökull est par endroits plutôt scénique et l’apparition du soleil ne fait que magnifier les paysages traversés.

On file rapidement au centre d’accueil des visiteurs pour connaitre les sentiers de randonnée ouverts à cette période de l’année. Finalement, deux options sans guide s’offrent à nous : la cascade de Svartifoss (3h aller/retour) et le glacier de Skaftafellsjökull (1h aller/retour). Ce sera le glacier, le temps ensoleillé nous faisant privilégier la lagune glaciaire de Jökulsárlón, point d’orgue de la journée. La balade s’avère être vraiment agréable et le Skaftafellsjökull, langue glaciaire de l’imposant Vatnajökull, est tout simplement sublime.

Il est à peine midi lorsque nous revenons du glacier, heure idéale pour la pause sandwich sur le parking, un rituel bien installé ! Encore 40 minutes de route et nous arrivons à Jökulsárlón, l’un des sites touristiques les plus prisés d’Islande, ce qui n’est d’ailleurs pas démenti par les nombreux véhicules stationnés sur le parking. Des morceaux de glacier flottent ici et là illuminés par le soleil donnant au lieu un caractère singulier, parfois même fantastique ! Je ne peux m’empêcher de parcourir les rives de la lagune avide de clichés des lieux.

Le soleil commence sa descente vers 16h00, les jours étant très courts en hiver, mais la lumière demeure époustouflante même à cette heure-là. On décide de filer ensuite vers notre auberge située à 25 kms, le Vagnsstadir Hostel (158,45€ pour 2 nuits en dortoir). L’auberge est top et comme souvent depuis notre départ de Reykjavík, nous sommes les seuls clients, sans doute pas assez de bon standing pour les hordes de touristes chinois croisés à Jökulsárlón.

Rencontre du 3ème type !

24/01/18 : Aujourd’hui est prévue la seule excursion du séjour. On avait initialement ciblé une excursion combinant randonnée sur glacier et grotte de glace (216€ par personne) avec Glacier Trips, mais les vents violents en ont décidé autrement. Finalement, il faudra se satisfaire d’un aller/retour en super jeep jusqu’à l’entrée du glacier, puis une demi-heure à profiter de la grotte (143€ par personne). Mais cette excursion n’étant qu’à 13h30, on profite de la matinée pour aller explorer les glaciers à l’Est. Là encore, des paysages sublimes !

La pause sandwich expédiée, direction la super jeep pour un trajet d’une vingtaine de minutes jusqu’au glacier. Le conducteur donne quelques explications sur le parc et notamment l’impact du changement climatique, encore lui ! On chausse des chaines sur nos chaussures afin de limiter le risque de chute. La grotte est moins grande qu’espérée mais son bleu étincelant est bluffant ! Un groupe de chinois prenant la pose fait bien rire l’assemblée.

De retour au parking de Jökulsárlón, nous reprenons la voiture pour se rendre à Diamond beach, juste de l’autre côté de la route n°1. La balade qui suit l’embouchure de la rivière jusqu’à l’océan Atlantique est géniale et permet d’approcher au plus près des morceaux de glaciers dérivant vers la grande bleue. Décidément, cette journée n’a pas fini de nous émerveiller avec ces paysages polaires et cette lumière éblouissante !

Après avoir guetté à plusieurs reprises l’indice des vents solaires et le bulletin des aurores boréales (site web ici), je décide d’aller tenter ma chance malgré des prévisions peu optimistes. L’intérêt de l’Islande, c’est une pollution lumineuse très faible, une cinquantaine de mètres sont suffisants pour être à l’abri des éclairages. Le vent souffle encore à plus de 90km/h, photographier sur trépied en pose longue n’est pas évident. Mais la patience malgré le froid est récompensée, j’ai enfin des clichés acceptables d’aurores boréales !

Le froid est tel qu’on décide de rentrer, mais un pressentiment sur le chemin du retour nous conduit à faire demi-tour. Et là, c’est un festival qu’on voit à l’œil nu, les aurores boréales virevoltant dans le ciel, elles sont partout, je ne sais plus où donner de la tête. Le froid n’a plus d’importance, seul le sentiment de vivre un rêve d’enfance domine le tout dans un état de surexcitation. Après une vingtaine de minutes, je me résous à rentrer. Quelle soirée extraordinaire !