Du street art plein les yeux !
13/06/17 : Après 14 heures de bus, j’arrive enfin à Valparaiso, ville située sur la côte pacifique à environ une heure de Santiago. Après plusieurs jours dans des coins éloignés de la civilisation, retrouver l’animation caractéristique des grandes villes n’est pas pour me déplaire. Après réflexion, je décide de faire le trajet qui me sépare de l’auberge à pieds. Rien de tel pour découvrir une ville !
Je remonte une bonne partie de l’avenue Pedro Montt en direction de la Plaza Sotomayor. La place principale de la ville qui jouxte notamment le palais de justice est située peu après mon auberge, la Casa Volante Hostal (7000 pesos la nuit en dortoir). La calle Urriola où est l’auberge annonce la couler au sens propre : le street art est omniprésent. L’accueil est vraiment chaleureux, avec café à volonté, ce qui tombe bien, le check-in n’est qu’à 15h00 !
Valparaiso ayant mauvaise réputation, je demande à la réception les endroits à éviter. Au final, elle entoure uniquement le Cerro Concepción comme quartier sûr, là où se trouvent la plupart des hôtels. Dans tout le reste de la ville, elle me conseille d’être vigilant en raison de nombreux vols également relatés sur des blogs que j’ai pu lire avant de venir. Me voilà prévenu !
Qu’à cela ne tienne, direction le Cerro Bellavista où se trouve la Sebastiana, la maison du célèbre écrivain Pablo Neruda. Je prends la calle Ferrari qui est sacrément pentue. Là encore, le street art agrémente les murs de la rue. Je sors mon appareil photo furtivement tel un ninja pour mitrailler ces œuvres d’art. Suite aux conseils de la fille de l’accueil et par manque de temps, je décide de ne pas visiter la maison de Neruda.
Je redescends vers le Museo a cielo abierto (musée à ciel ouvert), un endroit dans le bas du Cerro Bellavista où le street art a littéralement envahi les murs et escaliers. Il est possible de s’y rendre avec le funiculaire Espirutu Santo (100 pesos le trajet), une autre particularité de Valparaiso. En effet, de nombreux funiculaires hors d’âge pour la plupart permettent pour une somme dérisoire de gagner le sommet des collines sans s’user les mollets.
C’est d’ailleurs le funiculaire Reina Victoria que j’emprunte pour me rendre dans le Cerro Concepción. Vraiment une expérience plaisante, un incontournable de Valparaiso ! Arrivé au Paseo Dimalow, je découvre la ville vue d’en haut. Même de là, le street art est partout.
J’aperçois au loin l’Iglesia Luterana, une jolie église juchée à flanc de colline. Je poursuis ensuite ma ballade jusqu’à la Iglesia San Luis située plus au nord dans le Cerro Allegre, puis déambule dans les rues pendant plus d’une heure.
Après la nuit dans le bus et la journée de marche, je n’ai plus de motivation pour sortir. Je passe la soirée à l’auberge avec une danoise et un australien à boire des bières en parlant de voyage, le sujet de prédilection des backpackers. Je n’ai même pas la force de suive la danoise qui sort retrouver des amis. Un petit vieux avant l’âge !
Un street-art addict à nouveau dans les rues
14/06/17 : La nuit de sommeil a été plus que salutaire ! Néanmoins, je ne traine pas, je dois être sur la Plaza Sotomayor à 10h00. C’est là que part le tour for tips, un tour « gratuit » de Valparaiso, le guide étant rémunéré en fonction de la satisfaction des participants. Le tour commence par la Plaza Echaurren, à l’est de la ville. Le guide reconnaissable à son pull rayé rouge et blanc (on se croirait dans « où est Charlie ») nous demande de ranger nos appareils électroniques, le quartier étant peu sûr pour les touristes. Je suis dégouté, certaines œuvres étant magnifiques !
Ensuite, on monte dans un bus en direction de la Plaza Bismark, située dans le Cerro Carcel. Les conducteurs de bus ont une conduite que l’on peut qualifier de sportive, on file à toute allure ! La Plaza Bismark a été nommée ainsi en raison des relations étroites qu’entretenait le Chili avec l’Allemagne dans les années 1920. On poursuit vers le Parque Cultural de Valparaiso, un lieu culturel dynamique situé à proximité de l’ancienne prison. Le guide nous y explique les origines du street art et les raisons de sa profusion à Valparaiso (plus d’infos ici).
On redescend ensuite vers la Plaza El Descanso qui jouxte une école. Cette jolie place est couverte d’œuvres de street art. Bien qu’elle s’assagisse, elle fut à une époque un haut lieu de la vie nocturne de la ville. Retour ensuite dans le centre-ville où on emprunte le trolley bus (300 pesos), un vieux bus électrique qui circule sur les grandes artères de la ville. Fin du tour dans les locaux de la compagnie pour boire un verre. Sachez qu’un tour empruntant un autre itinéraire part à 15h00. En tout cas, je recommande vivement de faire ce tour !
Je file avec d’autres participants au Din_399, un restaurant conseillé par le guide. Il gagne à être connu plus pour le lieu que pour la cuisine qui est bonne sans être fabuleuse. Le repas terminé, je rentre à la guesthouse pour me poser un peu avant de repartir en direction de San Pedro de Atacama (24 heures de trajet, 19 500 pesos avec TurBus), ma prochaine destination.
Cette escale à Valparaiso a été bien trop courte, cette ville magnifique vaut clairement d’y rester plus longtemps. Quant à sa mauvaise réputation, je ne me suis jamais senti en insécurité. Ne prenez pas pour argent comptant ce que disent les blogs ou les guides de voyage, il suffit d’un peu de bon sens (éviter de sortir le reflex dans des quartiers qualifiés de sensibles, prendre un taxi pour les trajets tard la nuit,…) et le séjour se déroulera bien !
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