Une arrivée nocturne !
24/06/17 : C’est à nouveau de nuit que nous arrivons à Sucre après 3 heures de trajet sans histoire. Dommage, cette ville est considérée comme l’une des plus belles de la Bolivie. Enfin, ce n’est que partie remise, nous avons 2 jours complets pour profiter de la capitale officielle du pays. Piwi et moi avons privilégié une auberge de jeunesse alors que nos quatre comparses ont jeté leur dévolu sur un appartement avec air bnb. Pour 4 jours, ça vaut clairement le coup ! On s’engouffre à nouveau dans un bus public, je les trouve vraiment sympa dans ce pays et simple d’usage.
Direction le Kultur Berlin (50 bol avec petit déj de fou), une grosse auberge en plein centre-ville. Elle a la particularité d’abriter un bar et de jouxter une boite de nuit. Pas vraiment le genre d’endroit pour les couche-tôt ! Le temps de poser les sacs et on fonce au bar se désaltérer. Il faut bien tuer le temps, on a une bonne heure avant de rejoindre les acolytes au Cafe Condor. L’ambiance est sympa, enfin très loin de ce qu’on a pu connaitre depuis notre arrivée. On est clairement dans un lieu pour les étrangers noctambules de tout bord !
Le Cafe Condor est en soi une bonne surprise. Carnivore s’abstenir, on y trouve que des produits d’origine végétale ! Leur cave à bières vaut également le détour, il y a beaucoup de choix. On y passe deux heures sympathiques à se détendre. Romain commence à retrouver le sourire, sa dent étant moins douloureuse. Piwi et moi finissons la soirée au bar de l’auberge dont une partie est située dans une cour intérieure. Trop sympa ! La soirée ne se termine pas au bout de la nuit, on a prévu visiter un minimum le lendemain. De prime abord, je sens que cette ville va me plaire !
Une ville d’une blancheur immaculée
25/06/17 : Après un solide petit déjeuner, véritable marque de fabrique de notre auberge, on part se balader sur les coups de 10h30. Sucre n’usurpe pas sa réputation avec ses ensembles d’immeubles joliment façonnés et d’une blancheur immaculée. Sans doute la plus jolie ville d’Amérique du Sud vue jusqu’à présent ! C’est d’ailleurs ici que la Constitution de la Bolivie fut proclamée. La ville est inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 1991, ce qui a contribué en partie à sa bonne conservation.
La 1ère étape de notre périple touristique est le Parque Bolivar au Nord de la ville. Il nous faut moins de 20 minutes pour y être. Le Sud du parc est bordé par la Corte Suprema reconnaissable aux deux arcs de triomphe placées à chacune de ses extrémités.
Bien qu’on en fasse rapidement le tour, il est agréable de s’y promener. On tombe rapidement sur l’objet insolite qui explique grandement notre présence en ces lieux. Une tour Eiffel ! Pas une pâle copie, une tour réalisée par Gustave lui-même. Je vous l’accorde, elle est moins impressionnante que celle qui domine Paris, mais sa couleur orange pétante a le mérite de détonner ! Peu après, c’est déjà l’extrémité nord du parc marquée par une vierge ensanglantée, œuvre mystique ou mauvaise blague de jeunes tagueurs. Vraie question !
Nous ne sommes pas seuls à quitter le parc. Un passager clandestin s’est discrètement frayé dans notre sillage. Un bon cabot comme on les aime. Malgré les protestations de Piwi, il décide de nous suivre. Perspicace ce chien, il a compris qu’on était en route pour déjeuner ! Les multiples haltes pour prendre les églises et autres façades n’ont aucun effet sur lui, il reste stoïque, plutôt bien ce chien !
Il faut croire qu’il avait juste envie de se rendre sur la Plaza 25 de Mayo, la place principale qui concentre la majorité des sites touristiques. Il nous abandonne sans crier gare ! Un peu déstabilisé par cette traitrise, nous passons au moins une heure à tourner dans le quartier avant de trouver un resto acceptable. Un menu complet pour 50 bols, tout simplement génial ! Une fois arrivées au dessert, on se rend compte qu’une pause digestive à l’auberge sera plus que la bienvenue !
Ensuite, direction le Cimenterio General, un autre lieu touristique réputé. Il nous faut environ 30 minutes pour y arriver, ce qui permet de découvrir la ville. Le cimentière est plutôt sympa même si le samedi après-midi n’est pas forcément le meilleur moment pour y prendre des photos. De nombreuses personnes rendent visite à leurs proches. Au final, on ne s’y attarde pas et ce n’est pas une étape incontournable à mon avis. Une cabine téléphonique en forme de dinosaure à proximité de la sortie rappelle la présence du Parque Cretacico, un site archéologique où on peut voir des empreintes de dinosaures !
On file rapidement faire des courses, repas prévu chez les copains du Salar. On finit par trouver leur résidence qui se trouve non loin de notre auberge. Lydia aidée de Manon et Romain a cuisiné toute la journée. Ahmed a, quant à lui, assuré la logistique via ses innombrables allers retours vers les épiceries du coin. Et on doit bien l’avouer, on est gâtés ! Peu après 23h00, retour à l’auberge où on s’attarde encore un peu au bar. Mais là encore, pas de boite de nuit, nous avons eu la bonne idée de nous inscrire pour le free tour du lendemain matin.
Sur les hauteurs de Sucre
26/06/17 : Dernière journée à Sucre, le départ approche à grands pas. Dès 11h00, nous quittons l’auberge avec un groupe d’une dizaine de touristes en direction des principaux sites de la ville. Heureusement, nous avons eu la bonne idée d’organiser la journée de la veille en fonction de cet itinéraire. Direction el Museo de la Recoleta, un ancien monastère qui jouxte une très jolie place, avec un point de vue intéressant sur les contrebas de la ville. Il faut monter un peu pour s’y rendre, les moins sportifs du groupe souffrent !
On poursuit notre chemin à travers de petites ruelles étroites jusqu’au Palacete Quinta El Guereo. Cette vieille demeure caractérisée par sa couleur rose a été rachetée par le gouvernement et a un usage culturel à présent. Il est possible de pénétrer dans un réseau de catacombes bien dissimulé dans le jardin de la propriété. Seul un courageux se motive pour descendre avec le guide. Enfin, leur odyssée au centre de la terre aura été de courte durée !
On reprend notre route vers le mercado central, une institution dans la majorité des villes d’Amériques du Sud. Après un passage éclair dans la cour de la Universidad San Francisco Xavier, on termine le free tour dans une boutique d’arts « traditionnels » de Sucre. Pas mythique ce tour ! Il est temps de s’éclipser pour rejoindre la Taverne, le resto de l’Alliance française. On a rendez-vous là-bas avec les quatre inséparables. Pour 50 bols le menu, on y mange très bien, je recommande vraiment !
On passe le reste de l’après-midi à déambuler dans les ruelles du centre-ville. Dernière étape de notre périple touristique à Sucre : les édifices du couvent et de l’église San Felipe de Neri. La visite commence par l’église puis se poursuit dans le cloitre du couvent. Comme souvent à Sucre, cette partie de l’édifice est tout simplement magnifique et invite à la flânerie.
Il est possible de prendre de la hauteur et de monter sur les toits du couvent. On y découvre une vue panoramique sur le centre historique de Sucre. C’est super de terminer sur cet endroit, il est surprenant ! Après une bonne demi-heure à profiter du point de vue, il est temps pour Piwi et moi de retourner à l’auberge récupérer nos sacs. Le temps de dire au-revoir à nos compagnons de voyage et nous sommes sur la route de la gare routière.
Notre court séjour à Sucre touche déjà à sa fin. Direction La Paz, l’une des plus grandes villes du pays où siège le gouvernement. C’est en bus de nuit que nous nous y rendons. Environ 11 heures de trajet sont nécessaires pour rallier notre destination (compagnie El Doraodo, 100 bols). Mon principal challenge d’Amérique du Sud approche à grands pas, je commence à appréhender…
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