A Montréal, en terre francophone !
31/07/17 : Après 7 mois de voyage, me voici à Montréal, autant dire presque à la maison ! Le Canada, c’est un peu notre 2ème pays à Saint-Pierre et Miquelon, un point de passage obligé pour sortir de l’île. Notre culture est fortement imprégnée par ce pays, notamment le Québec avec lequel nous partageons la langue de Molière. Des artistes comme le groupe Les Colocs ou Jean Leloup ne diront rien à la plupart des métropolitains alors qu’ils sont considérés comme des supers stars de la chanson dans cette province, y compris chez moi par ricochet.
Bref, ça fait plaisir d’y être, d’autant plus que je vais enfin pouvoir débrancher mon cerveau, plus besoin de tout traduire en anglais ou en espagnol pour pouvoir communiquer avec les locaux. Je file rapidement vers le centre-ville de Montréal avec le bus express n°747 (10$ le ticket). Il me dépose à proximité de mon auberge de jeunesse, le Samesun Montreal Central (21€ la nuit en dortoir de 4). Au-delà d’un positionnement central, cette auberge est surtout située à deux pas de la gare routière d’où je pars demain matin !
Je ne reste pas longtemps à l’auberge, il est déjà près de 15h00, pas de temps à perdre si je souhaite profiter un peu de la ville. Direction le Vieux Port de Montréal, un endroit où il fait bon flâner ! Après la Chapelle Notre-Dame de Lourdes, je passe devant un clocher ceinturé par le CHU de Montréal, dernier vestige de l’Église Saint-Sauveur aujourd’hui disparue.
Une fois arrivé au Vieux Port, j’aperçois au loin la brasserie Molson installée à Montréal depuis 1786 qui devrait être transformée prochainement en musée ou en microbrasserie. Le pont Jacques Cartier qui jouxte la brasserie doit son nom au navigateur français qui a découvert entre autres mon archipel natal en 1536. L’atmosphère sur la promenade du Vieux Port est reposante, on est loin de l’agitation frénétique de New York. L’ancien marché public Bonsecours se dresse majestueusement à proximité.
Je poursuis ma balade vers la place Jacques Cartier où trône fièrement la colonne Nelson en hommage à l’amiral Horatio Nelson, symbole de l’impérialisme britannique du 19ème siècle. La place est ceinturée par la mairie de Montréal et l’édifice de la sauvegarde, un immeuble construit en 1913. Je ne peux m’empêcher de photographier une boutique vendant des produits de l’équipe de hockey des Canadiens de Montréal, l’équivalent du Real Madrid en ligue NHL. Non loin de là se trouve l’autre joyau du quartier, la basilique Notre-Dame, la 2ème plus grande église de la ville.
L’orage qui se met à gronder m’oblige à m’abriter dans un Tim Hortons, une chaine de restaurant célèbre pour ses donuts. Je me délecte d’un boston cream et d’un muffin aux bleuets le temps que le déluge cesse. Je décide de rentrer en empruntant la rue Sainte-Catherine, la plus grande artère commerciale du Canada avec 1200 magasins répartis sur 11,2 kms, rien que ça ! Quelques œuvres de street-art et l’entrée du quartier chinois attirent mon attention sur le chemin du retour.
Après une pause à l’auberge, je ressors en direction du restaurant La Banquise situé au coin nord-ouest du parc La Fontaine, sans doute l’un des meilleurs endroits de Montréal pour manger une poutine accompagnée d’une bière de microbrasserie. Pour les néophytes, ce plat est composé à minima de frites, de cheddar et de sauce poutine auxquels peuvent s’ajouter une myriade d’ingrédients. En tout cas, je ne suis pas déçu, je me suis régalé. Je rentre ensuite tranquillement vers l’auberge, le réveil est prévu à 05h30 demain !
En route pour le Nouveau-Brunswick !
01/08/17 : Déjà le mois d’août, que le temps est passé vite depuis mon départ en janvier. La montée dans le bus à 06h30 pour un trajet de 13 heures, direction la capitale du Nouveau-Brunswick, Moncton, a un air de déjà vu ! Cette province canadienne a une signification particulière pour moi, la famille de mon père y posséde des chalets depuis plus de 50 ans. J’y ai donc passé mes vacances estivales à plusieurs reprises, bien que je n’y sois pas retourné depuis 18 ans.
Le trajet passe finalement assez vite et j’ai la bonne surprise d’arriver une heure plus tôt, enfin j’avais juste oublié qu’il y avait une heure de décalage horaire. Ma grande-tante Dédé, la sœur de ma grand-mère paternelle, et sa fille Brigitte sont venues m’accueillir. Encore 20 minutes de route en direction de l’océan avant ma destination du jour, un minuscule quartier de résidences secondaires situé à mi-chemin entre Schédiac et Cap-Pelé. L’arrivée au chalet où logeait mon arrière grand-mère ravive des souvenirs d’enfance.
02/08/17 : Aujourd’hui, place à la détente avec une balade matinale en compagnie de ma grande-tante. Le climat est relativement chaud ici l’été et les plages de la province sont considérées comme celles ayant l’eau la plus chaude du Canada. En période de marée basse, l’océan se retire sur des centaines de mètres, c’est impressionnant. Nico, un pote de Saint-Pierre exilé à Paris vient passer l’après-midi en compagnie de sa femme Julie et mon filleul Paul. Je termine la soirée en famille à Schédiac, au Paturel’s shore house restaurant, où je me délecte de coquilles Saint-Jacques, de homard et de crevettes.
03/08/17 : Ce matin, direction le zoo de Magnetic Hill à proximité de Moncton avec mon pote Nico et sa famille. Ce zoo s’étend sur plus de 16 hectares, on y passe près de 3 heures à arpenter tous les enclos. Un pauvre gamin trop près du grillage se fait uriner dessus par un lion. On est obligés de s’éloigner pour pouvoir rire à gorge déployée, c’était magnifique ! Je passe la fin d’après-midi à blaguer avec ma cousine. Le sommeil est difficile à venir cette nuit-là, demain je serai de retour sur mon caillou !
Home sweet home
04/08/17 : Mon pote Nico est bien aimable de m’amener jusqu’à Halifax, la capitale de la Nouvelle-Écosse, la province voisine. Malgré une sortie ratée, on arrive largement en avance à l’aéroport. Dans quelques heures, je serai à Saint-Pierre et Miquelon, me rapprochant encore un peu plus de la fin de mon tour du monde. En attendant, j’ai hâte de découvrir le festival Rock and Rhum qui va raisonner tout le week-end. Je sens que la soirée va être festive !
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