A la découverte de Medellín et de la Comuna 13
09/03/20 : Ce matin, nous quittons Carthagène en direction de Medellín surnommée la ville de l’éternel printemps en raison de la douceur de son climat. L’aéroport n’étant qu’à 10 minutes de l’hôtel, nous nous octroyons le temps de prendre le petit déjeuner à l’hôtel. Une erreur grossière, nous arrivons à l’aéroport moins d’une heure avant le départ ! Un coup de stress pour rien, nous embarquons finalement sans encombre dans l’avion (60€ l’aller avec la compagnie Latam Airlines). Une fois arrivés à Medellín, nous choisissons l’option du taxi pour rejoindre El Poblado, le quartier prisé des routards. La course n’étant pas donnée, nous partageons le taxi avec deux américaines (20 000 COP par personne).
L’hôtel El Rango (54 000 COP la nuit en dortoir) où nos posons nos sacs est génial à tout point de vue avec sa déco industrielle. Nous partons aussitôt à la recherche de la Casa Clandestino Comedor, un restaurant mexicain réputé. Après 20 minutes à errer dans le quartier, un employé d’un restaurant de tacos finit par m’informer du changement de nom de l’établissement, il s’appelle à présent la Bronca. Il n’y a pas foule ce midi, nous sommes les seuls clients. Les tacos sont délicieux, je ne suis pas déçu de notre choix. Nous filons ensuite vers la station de métro El Poblado pour rejoindre la station San Javier où nous avons rendez-vous avec l’agence Zippy tour pour découvrir la Comuna 13.
Ce quartier était jusqu’à la fin des années 90 l’un des plus dangereux de Colombie. A l’époque où il régnait sur son empire de la drogue, Pablo Escobar y recrutait la plupart de ses sicarios, ces tueurs sans foi ni loi. Notre guide Esteban originaire de la Comuna 13 n’a que 21 ans, mais je dois bien avouer qu’il est très à l’aise dans son rôle d’ambassadeur de son barrio. Nous sommes une quinzaine de touristes à le suivre pour cette excursion incontournable de Medellín. La 1ère étape nous amène jusqu’à l’UVA (Unidad de Via Articulada) de San Javier, un complexe sportif et culturel récent. Esteban met en avant le rôle essentiel de l’éducation et de la culture comme vecteurs de transformation du quartier.
Après une courte halte sur le toit terrasse du bâtiment, nous nous rendons dans le gymnase de l’UVA. Esteban n’est pas avare d’anecdotes sur la vie de la Comuna 13. Nous reprenons ensuite la route non sans avoir été briefés par Esteban sur les règles de conduite à tenir. Le quartier est très animé, une voiture garée à un carrefour ambiance les environs avec sa stéréo à fond. Esteban salue régulièrement ses amis en sifflant, sans doute un us et coutume du barrio. Nous commençons à apercevoir des œuvres de street-art à profusion, la Comuna 13 compterait pas moins de 2500m² de fresques !
Nous prenons progressivement de la hauteur vers la partie supérieure du quartier. Esteban nous raconte en chemin le développent de la culture hip-hop et du street-art qui l’a accompagnée. Nous remontons une petite rue pentue qui débouche sur une place faisant office de parking pour les deux-roues. Le street-art est partout, je suis aux anges ! J’ai du mal à écouter les explications d’Esteban, je mitraille à tout-va les œuvres disséminées autour de la place.
Nous empruntons ensuite les escalators, l’autre facteur qui a contribué à la mue de la Comuna 13. Plusieurs escalators se succédant sur une longueur totale de 385 mètres ont fortement impacté la vie quotidienne des habitants en améliorant son accessibilité. Des employés sont chargés de faire respecter les consignes d’usage, il est par exemple interdit de courir dans les escalators. Nous atteignons rapidement la partie haute de la Comuna 13, le panorama sur la ville de Medellín est impressionnant !
Le tour se termine peu après, nous commençons à redescendre vers le parking des deux-roues. J’en profite pour photographier plusieurs œuvres inaccessibles lors de notre 1er passage. Comme conseillé par Esteban, nous prenons un taxi pour rentrer avec un couple d’allemands ayant participé au même tour (20000 COP). Les énormes files d’attente devant les stations de métro nous confortent dans notre choix. Initialement, nous avions prévu aller visiter le centre-ville où de nombreuses sculptures de Botero parsèment les principaux sites touristiques, mais il est trop tard !
Dès notre retour à l’hôtel, nous devons faire un aller/retour express au terminal de bus situé à 10 minutes en taxi. Le site de la compagnie Flota Occidental indique qu’il ne reste plus que 4 places pour le trajet direct entre Medellín et Salento, notre destination du lendemain. Finalement, nous réussissons à avoir des places pour le départ de 09h00 (54000 COP par personne), c’était moins une ! Ce soir, c’est au restaurant argentin Malevo que nous dinons. Bien qu’un peu cher, sa réputation n’est pas usurpée, la pièce de viande est tendre à souhait et le vin (du malbec bien sûr) est excellent ! Demain direction Salento, la dernière étape du périple me concernant…
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