Retour vers le passé !
21/05/17 : Après un vol de 11h00 parti à 18h00 de Nouvelle-Zélande un 21/05, j’arrive à 14h00 à Santiago de Chile toujours le 21/05 ! J’ai l’impression que le temps s’est suspendu et que j’ai peut-être même fait un saut dans l’espace temps pour me ramener quelques heures plus tôt. Ce n’est pas tous les jours qu’on se prend 15 heures de moins dans la tête ! Au final, le vol s’est bien passé, j’ai eu le temps de regarder trois films en anglais sous-titrés espagnol histoire de me remettre dans le bain. L’île de Pâques se rapproche à grands pas !
Une fois les formalités de l’immigration franchies (pas de visa nécessaire pour les français), je me dirige vers le hall des arrivées pour deux missions : retirer de l’argent liquide et acheter une carte SIM. Concernant le retrait, il y a des distributeurs dans le hall mais ils prennent de juteuses commissions. Je retire deux fois 150 000 pesos chiliens (environ 400€) avec 5000 de frais à chaque fois (pour être exempté de frais au Chili, Scotiabank est idéale).
Ensuite, direction le niveau des départs en quête d’une carte SIM. On y prend vite goût à ces petites choses ! Après un refus de Movistar qui n’en vend pas sur site, je me rends chez Entel, son principal concurrent. Et là, super offre, 13€ pour 2 gigas de données. En plus, c’est le seul opérateur qui passe bien sur l’Île de Pâques, ce qui est plutôt de bonne augure pour mon séjour là-bas !
Encore 5 heures de vol et me voilà sur l’Île de Pâques. Aucun moaï ne surgit sur la piste d’atterrissage pour nous accueillir comme il se doit ! Tant pis, direction le hall de l’aéroport où je commence à être détroussé en règle. En effet, il est possible d’y acheter le billet d’entrée pour les principaux sites de l’île. Bien que nous ne soyons pas au Venezuela, une inflation à deux chiffre a cours ici. Le billet est passé de 30 000 à 54 000 pesos (+40% en janvier 2017), ce qui fait quand même plus de 70€.
Ensuite, je me mets en quête d’un taxi que je finis par partager avec un couple de français. Le chauffeur profite qu’il est tard pour nous escroquer, 5000 pesos chacun à la place de 3000 (tarif normal). Je finis tant bien que mal par arriver à la Casa de Fatima Hotu, mon cocon pour les 5 prochaines nuits. Heureusement, Rosi m’attend à l’entrée pour m’accueillir et m’expliquer les rudiments de l’île. Pour résumer, elle me montre un billet de 10 000 pesos en me disant qu’avec ça, je n’aurai pas grand chose !
Grosse claque, je commence à comprendre que je n’ai pas du tout préparer mon voyage en Amérique du Sud et qu’on est clairement loin de l’Asie niveau budget. Rien que l’hébergement a été difficile à trouver tant l’offre est hors de prix. Je paie 115€ pour 5 nuits dans un dortoir de 4 lits qui n’est pas de toute première jeunesse. Enfin, ça reste sympa et en plus on peut cuisiner sur place, ce qui est pratique compte-tenu du caractère élevé des prix !
Rencontre du 3ème type sur l’île de Pâques !
22/05/17 : Il est près de midi quand je m’élance sur les routes de Hanga Roe, la principale et d’ailleurs seule ville de Rapa Nui, nom ancestral de l’île qui veut dire « Grande île » en polynésien. Le nom actuel lui a été donné par un navigateur hollandais qui l’a découverte le jour de Pâques. Pas très créatif cet explorateur ! Je fais quelques rencontres sympathiques sur la route du port de plaisance où j’ai l’intention de faire une pause déjeuner.
Un peu plus loin, j’aperçois un attroupement en tenue de fête. Forcément, je m’approche piqué par ma curiosité ! Les explications données par l’un des participants que j’interroge ont l’air très intéressantes, mais je n’y comprends rien, je secoue quand même la tête en signe d’intérêt. Ça m’apprendra à vouloir jouer les bilingues en espagnol !
Peu de temps après, j’arrive au port où je m’attable rapidement tant je suis affamé. Je mange mon 1er empanada, un petit chausson fourré, au thon et au fromage en l’occurrence, le tout accompagné d’une bière locale. Après cet en-cas, je poursuis ma promenade digestive le long du littoral, subjugué par chaque moaï que je croise.
Je tombe soudain sur un lieu de contestation ! En effet, il semblerait de ce que j’en ai compris qu’un hôtel de luxe ait été construit sur un cimetière sacré ou quelque chose du genre. Je ne comprends pas vraiment la portée des messages inscrits sur les écriteaux, mais j’en déduis que ça ne rigole pas !
Je poursuis ma route le long de la mer jusqu’au site d’Ahu Riata où se dresse fièrement un moaï très imposant. Les « Ahu » correspondent aux plateformes de pierre sur lesquelles sont posés les moaïs. Peu après, je distingue un panneau indiquant un site important, Ana Kai Tangata (« Ana » veut dire grotte). Des peintures rupestres sont encore visibles sur les parois rocheuses ! Même si mon intention du jour était de me rendre au cratère du volcan Rano Kau dont j’aperçois le flanc au loin, l’arrivée de la pluie me fait faire demi-tour.
Sur la route du centre-ville, je m’arrête faire des courses. Les rues pavées de Hanga Roa invitent clairement à la flânerie. Je fais trois « supermarchés » avant de trouver de quoi manger pour le soir. On se croirait à Cuba ! Heureusement, quelques œuvres de street-art croisées sur le retour me redonnent le sourire.
La fin de journée se passe tranquillement à la maison, principalement à avancer sur les articles de la Nouvelle-Zélande. Toujours pas de nouveaux occupants à l’horizon, j’ai encore la casa pour moi tout seul, ce qui n’est pas pour me déplaire !
Le volcan Rano Kau : 2ème essai !
23/05/17 : Décidément, je dois avoir du sommeil en retard, je décolle à nouveau vers 11h30. Pause rapide sur le chemin du volcan Rano kau pour manger un empanada, seul plat à peu près abordable sur l’île (compter 3500 pesos environ, soit 5€). Je croise de nombreux chiliens au bout de la piste d’aviation. En fait, ils attendent l’arrivée de l’avion qui nous survole d’assez près, c’est marrant ! Peu après, je rejoins le départ du sentier de randonnée, le Te Ara o te Ao (environ 45 minutes d’ascension). Ce sentier était utilisé à l’origine pour rejoindre le village cérémonial d’Orongo, lieu de célébration du rituel du Tanata-Manu ou Birdman.
Quelques explications sur le rituel de Tanata-Manu ou Birdman : la compétition était une cérémonie annuelle où les chefs des différentes tribus ou leur hopu (représentant) s’affrontaient pour obtenir le 1er œuf du manutara (sterne fuligineuse). Ce oiseau de mer arrive tous les printemps sur l’îlot de Moto Nui, au large d’Orongo. Les participants descendaient la falaise, nageaient jusqu’à Moto Nui et pouvaient attendre l’arrivée de l’oiseau pendant des semaines. Ensuite, ils remontaient la falaise, le 1er au sommet avec un œuf intact était proclamé Tanata-Manu et considéré comme un être sacré pendant un an. La dernière cérémonie a eu lieu aux alentours de 1867.
Une fois arrivé au cratère du Rano-Kau, je ne peux m’empêcher d’être émerveillé par le paysage qui se dévoile devant mes yeux. L’intérieur du cratère est tapissé sur les flancs par un manteau vert et recouvert en son centre par un lac d’une couleur bleue sombre. Ensuite, place à la visite du village d’Orongo, le village cérémonial du Birdman. Il est composé de petites maisons étranges qui n’étaient utilisées que lors des rituels. Les trous permettant d’y entrer sont si petits que je m’interroge sur la taille des habitants de l’époque.
Sur le chemin du site archéologique de Vinapu situé de l’autre côté de la piste d’aviation, je suis pris en stop par un jeune chilien en vacances sur l’île. La conversation est coquasse tant mon espagnol est limité. J’essaie de lui demander combien il paie pour sa « cocina » (cuisine) alors que le bon mot est « coche » (voiture), voire « carro » en Amérique du Sud. Enfin, ça nous fait bien rire ! Au final, le site de Vinapu n’a rien d’exceptionnel et la route pour revenir est particulièrement longue !
Je finis la journée à Tahai pour le coucher de soleil, l’un des principaux sites à proximité de la ville. De nombreux Ahu sont présents mais complètement en contrejour, je reviendrai demain pour les photographier. Le coucher de soleil est assez sympa, sans être incroyable ! On doit être une cinquantaine de personnes à mitrailler l’astre jaune disparaitre à l’horizon.
Retour à la maison où j’ai la joie de rencontrer mes 1ers colocataires, deux frère et sœur israéliens qui font également un tour du monde. Demain, une randonnée de 20 kilomètres m’attend pour aller découvrir la côte et ses nombreux trésors ! A suivre dans le prochain article…
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C’est fabuleux mon Rudy de nous faire partager tout ça !
Merci tatie ! L’île de Pâques est vraiment un endroit intriguant qui renferme encore de nombreux mystères. En tout cas, étape bien sympa malgré les prix prohibitifs !