Carthagène, la dolce vita caribéenne !
08/03/20 : Carthagène, officiellement appelée Carthagène des Indes pour la distinguer de son homologue espagnol, constitue pour de nombreux voyageurs le point d’orgue de la côté caribéenne. Inscrite à l’UNESCO, la vieille ville fortifiée est sans conteste un joyau brut avec ses remparts de 13 kms et son architecture coloniale sans égale en Colombie. L’ambiance qui règne ce dimanche matin dans le quartier de Getsemani n’a plus rien à voir avec la fièvre du samedi soir que nous avons découverte la veille. Nous avons opté pour un free tour avec l’agence Beyond Colombia. Nous passons par la Plaza de la Trinidad bien calme à cette heure-là.
La calle 29 que nous empruntons ensuite est résolument underground, les façades des bâtiments qui la bordent sont littéralement recouvertes de street-art. Getsemani est réputé pour cette forme d’art, j’ai bien hâte de pouvoir arpenter ses ruelles en fin de journée pour découvrir toutes les œuvres disséminées ici et là. Nous longeons le parc centenario jusqu’au point de rendez-vous situé au pied de la statue du square Camellón de los Mártires. Environ 30 personnes constituent notre groupe, ce qui n’a pas l’air d’intimider Gloria, notre guide d’une cinquantaine d’années rompue à l’exercice !
La Puerta del Reloj, principal point d’accès à la vieille ville fortifiée, se dresse majestueusement avec sa tour horloge érigée en 1888. Une fois franchie, la porte donne sur la Plaza de los Coches entourée de jolis bâtiments coloniaux. Des femmes en tenues bariolées se font prendre en photos avec les touristes pour quelques deniers. Cette place jouxte l’ancienne place d’armes, la Plaza Aduana, la plus grande de la vieille ville. Une grande porte cadenassée m’intrigue, il s’agit d’un vestige de la traite des noirs en provenance d’Afrique de l’Ouest, les esclaves y étaient enfermés à leur arrivée en Colombie. L’église à proximité porte d’ailleurs le nom de San Pedro Claver, un prêtre qui consacra sa vie à aider les esclaves déportés.
Nous prenons ensuite de la hauteur sur les remparts de la ville. Notre guide Gloria poursuit son récit sur l’histoire de ville, notamment sur le siège mené par le commandant britannique Edward Vernon en 1741. Avec seulement 2500 hommes, l’officier espagnol Blas de Lezo réussit à repousser les 25 000 soldats anglais ! La vue des remparts sur la ville nouvelle et ses gratte-ciel illustre le dynamisme qui caractérise Carthagène. Notre balade nous mène ensuite à la Plaza de Bolivar puis à la Plaza Santo Domingo où se prélasse une statue nue de Botero. Les ruelles colorées très agréables pour se balader m’évoquent une certaine forme de dolce vita à la caribéenne !
Une fois le tour fini, direction le restaurant Espíritu Santo, une institution de la vieille ville fréquentée principalement par des locaux. Le poisson au lait de coco est délicieux ! Compte-tenu de la chaleur ambiante, nous nous mettons en quête du glacier Paradiso, une adresse prisée par les amateurs de glaces. Nous rentrons tranquillement à l’hôtel pour y faire une pause après plusieurs heures de marche. Je ne peux m’empêcher de photographier toutes les œuvres de street-art que je croise en chemin !
Nous ressortons dès 17h00 pour visiter le quartier de Getsemani. Je préfère clairement ce quartier plus « rebelle » à la vieille ville plus aseptisée. La vue des remparts donnant sur la Laguna de San Lázaro permet d’apercevoir au loin le Castillo de San Felipe de Barajas, la plus grande citadelle jamais construite par les espagnols dans leurs colonies. Nous partons ensuite errer dans les ruelles de Getsemani à la recherche de street-art.
La carrera 10 où est concentrée une partie des meilleurs établissements du quartier dont le fameux Havana Café commence à s’animer ! L’atmosphère qui règne dans cette partie de la ville invite à la fête. Une petite demi-heure de chasse au street-art et je m’avoue forfait pour le reste de la journée. Nous allons nous poser sur la Plaza de la Trinidad à l’heure de l’apéro. Un policier nous demande gentiment d’aller boire notre bière ailleurs, nous étions effectivement assis juste devant l’église qui donne sur la place !
Nous poursuivons l’apéro au Demente, un bar tapas qui jouxte également la Plaza de la Trinidad puis au restaurant italien Di Silvio, une très bonne adresse de Getsemani. Un arrêt s’impose au petit stand de rue à proximité de l’hôtel pour goûter ses mojitos. Je ne suis pas très en forme en allant me coucher ce soir-là ! Demain, nous prenons l’avion pour Medellín, avant dernière étape de mon périple colombien.
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