En route vers la Colombie !
21/02/20 : C’est enfin le jour du départ, direction la Colombie et sa capitale Bogotá, 3ème plus grande ville d’Amérique du Sud avec 7,4 millions d’habitants. C’est un voyage express qui m’attend, 14 heures porte à porte ! Mon comparse de voyage, Pierre-Yves surnommé Piwi pour les intimes, m’attend à l’aéroport de Bogotá. J’ai joué le confort pour notre arrivée, la navette de l’hôtel Cranky Croc (53€ les deux nuits) nous escorte jusqu’au quartier de La Candelaria, le barrio colonial de Bogotá où se concentrent les principaux monuments de la ville.
L’hôtel est génial à tout point de vue ! Nous faisons la connaissance de Benoit à la réception, un canadien originaire de l’Ontario. Son français est bluffant et nous sympathisons rapidement autour d’une bière pression sur le toit terrasse de l’hôtel. Un allemand d’une cinquantaine d’années nous rejoint. Charpentier dans la vie, il profite des périodes de grand froid pour voyager. Sa liste de pays visités est impressionnante ! La température fraiche en soirée nous rappelle que Bogotá est située à plus de 2600m d’altitude.
Demain est la seule journée prévue pour visiter la ville, les grandes métropoles n’étant pas ce que je préfère en général, d’autant plus celles d’Amérique du Sud où la vigilance est toujours de rigueur même si la ville est beaucoup plus sûre aujourd’hui qu’à l’époque d’Escobar.
A la découverte de Bogotá
22/02/20 : Le petit déjeuner (payant) est excellent et le café une belle entrée en matière pour apprécier les arômes de ce produit phare de la Colombie. Nous avons opté pour le free tour de l’hôtel ce matin, départ prévu à 10h00 pour environ 2h30 de balade dans les rues de La Candelaria. Le guide nous fait une introduction sur l’histoire de la ville de Bogotá à proximité de l’hôtel. Nous nous dirigeons ensuite vers la Callejón del Embudo, une minuscule ruelle où le street-art est omniprésent !
Un vigile et son chien postés à l’entrée de la ruelle montent la garde. L’animation bat son plein, les touristes et locaux s’affairent dans tous les sens. Nous nous arrêtons dans un bar pour goûter la chicha, une boisson andine que l’on retrouve dans plusieurs pays d’Amérique latine. Elle est composée principalement de maïs mais peut-être agrémentée de manioc, de riz et de fruits qui fermentent pendant plusieurs jours. La chicha est servie dans une coupelle en bois que l’on se passe de main en main (pas idéal contre le coronavirus). Cette ruelle regorge de trésors, il faut penser à lever la tête !
Au bout de la Callejón del Embudo se trouve la Plazoletta del Choro de Quevado, une jolie place où trône une fontaine. J’adore l’atmosphère underground qui règne dans le quartier ! Le guide nous raconte l’histoire de l’avènement du street-art dans le barrio. Avant 2013, la municipalité pourchassait littéralement les artistes, l’un d’eux fut même tué par la police en 2011. Fin 2013, Justin Bieber créa une polémique après avoir tagué un drapeau canadien avec une feuille de cannabis sous l’œil avisé de son escorte policière. La controverse fut telle qu’elle ouvrit la porte à l’essor du street-art à Bogotá !
Le tour se poursuit par le musée Botero qui a la particularité d’être complètement gratuit. C’est une exigence de l’artiste en échange du legs de ses œuvres. Il a également fait don de nombreuses toiles d’artistes impressionnistes majeurs provenant de sa collection personnelle : Dali, Picasso, Fernand Léger, Miró et j’en passe. Un incontournable de Bogotá pour toute personne appréciant ce courant artistique !
Direction ensuite la Plaza de Bolívar où se trouve une statue du libérateur Simón Bolívar. La place est occupée par des manifestants, ce qui explique la fermeture de l’accès au Palais Présidentiel. Quelques bâtiments coloniaux se trouvent de part et d’autre de la place. Nous passons dans la carrera 7 devant un rassemblement de personnes qui rendent hommage à Luis Carlos Galán à l’endroit où il a perdu la vie, candidat à la présidentielle de 1989 assassiné par les sicarios de Pablo Escobar. Peu après la fin du tour, nous nous rendons calle 11 à proximité de la cathédrale pour goûter la spécialité du coin, l’ajiaco !
De nombreux restaurants proposent cette soupe de pommes de terre et de poulet servie avec des câpres, de la crème fraîche et des avocats. Le plus connu est la Puerta Falsa, mais la queue devant nous amène à choisir un autre établissement qui se révèle finalement un bon choix ! Le temps étant toujours pluvieux, nous nous rendons au Museo del Oro (1€ l’entrée). Il nous faut à peine une heure pour faire le tour des collections au demeurant très intéressantes.
Le cerro de Monserrate qui surplombe la ville (3100m d’altitude) est malheureusement toujours dans un épais nuage. Dommage, nous n’aurons pas l’occasion de profiter d’un panorama splendide sur Bogotá. Nous rentrons à l’hôtel nous mettre à l’abri. Dès 17h00, nous rejoignons nos camarades d’hier soir pour l’apéro. Nous partons en quête d’un restaurant dans le quartier. La Plazoletta del Choro de Quevado est bondée à cette heure-là ! Nous finissons par échouer à la Hamburgueseria, on a fait mieux niveau gastronomie locale !
Notre collègue américain nous abandonne ensuite pour aller au Andrés Carne de res, un bar restaurant légendaire ! Le seul bémol de ce bar est qu’il est situé à 23 kms de Bogotá. Le tour organisé par l’hôtel pour y aller ne revient pas avant 03h30 du matin ! C’est peu tard pour nous qui prévoyons de partir de bonne heure pour la ville de Villa de Leyva. Nous décidons de rester sagement au bar à boire quelques bières pression !
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