3 jours merveilleux sur la Isla Isabela !
30/05/19 : Nous sommes debout dès 05h30 pour un départ prévu à 06h30 vers la Isla Isabela, la plus grande île des Galápagos. Trouver notre bateau ne fut pas une sinécure, nous finissons par rejoindre notre groupe (50$ A/R par personne) après une demi heure à errer ici et là. Un néo-zélandais et une australienne avec qui nous avons plongé hier sont également du voyage. Le trajet est relativement confortable jusqu’à ce qu’on soit obligés de changer de côté pour équilibrer le poids du bateau. Enfin, à peine 2h30 de navigation et nous sommes arrivés dans la rade de la Isla Isabela.
Une fois sur place, il faut payer 10$ par personne de taxe portuaire. Nous avons environ 20 minutes de trajet jusqu’à notre hôtel, le Posada del caminante (108$ les 3 nuits). L’hôtel avec ses 3 étages à la périphérie de la ville détonne dans le quartier. La chambre est spacieuse et les hamacs dans la cour en adéquation avec l’ambiance de l’île beaucoup plus roots que Santa Cruz ! Il est ensuite temps d’aller gérer les excursions pour les deux prochains jours. Les rues désertes et parfois non pavées accentuent le caractère paisible des lieux.
Après une 1ère tentative auprès d’une agence d’excursions, nous tombons sur Pahoehoe Galápagos tours. Elle fait beaucoup plus professionnelle, nous réservons pour le lendemain la randonnée sur le volcan Sierra Negra (35$ par personne avec lunch) et l’excursion snorkeling sur le site de Los Tuneles (110$), les deux incontournables de l’île. On profite de notre présence au centre-ville pour déjeuner, puis retour à l’hôtel pour s’équiper. Direction el Muro de Lagrimas, un mur construit par des prisonniers entre 1945 et 1959 dans des conditions inhumaines.
Il faut compter 7 kilomètres et environ 1h30 de marche pour rejoindre le site, ce qui explique l’engouement des touristes pour faire le trajet à vélo. Nous préférons prendre le temps de marcher sur la plage, photographier la biodiversité là encore d’une richesse incroyable. Entre les iguanes fidèles au poste, les nombreux oiseaux, les surfers, il y a de quoi faire niveau observation !
Arrivés à un check-point, l’employé du parc nous met en garde sur le temps nécessaire pour se rendre jusqu’au mur. On s’accorde sur le fait qu’on n’ira pas jusqu’au bout, et on poursuit le long de la côte jusqu’à un endroit bien caché qui se nomme El Estero, peu après la Puente Merengue. Des centaines d’oiseaux y virevoltent dans tous les sens, dont des fous à pieds bleus, l’espèce qu’il me tardait le plus d’apercevoir. Il est nécessaire de sortir des sentiers battus pour s’approcher au plus près des oiseaux. Une frégate superbe reconnaissable à leur gulaire rouge nous survole également. Quelle journée !
Le chemin de retour nous réserve encore quelques surprises, comme ce petit lézard bien calé sur sa pierre. Des surfeurs vadrouillent sur la plage la planche sous le bras, heureux d’avoir tutoyé l’océan l’espace d’un instant. Décidément, je préfère largement l’atmosphère de la Isla Isabela. Le village de Puerto Villamil et ses 2600 habitant est sans conteste un havre de paix !
Dommage qu’une tendinite au niveau du genou vienne gâcher la fête, ça m’apprendra à trop m’entrainer et à ne pas prendre de repos juste avant le départ ! Enfin, ça n’altère en rien ma bonne humeur, direction le supermarché pour faire les courses, ce soir on cuisine à l’hôtel.
Sur les cimes du volcan Sierra Negra
31/05/19 : Aujourd’hui, nous quittons les plaisirs aquatiques pour une randonnée sur le volcan Sierra Negra. Notre guide Sebastian a un air de narcotrafiquant avec ses lunettes rouges et son épaisse barbe. Le bus emprunte l’unique route de l’île d’une longueur de 23 kms en direction du parking au pied du volcan. Près de 90% de la Isla Isabela n’est pas accessible par la route, le bateau étant le seul moyen de découvrir ses trésors préservés de la présence humaine. Le cratère fait 11 kms de diamètre, le plaçant dans les plus grands volcans du monde.
La randonnée est agréable et malgré les 1490 mètres d’altitude du Sierra Negra, le soleil nous fait rapidement transpirer. Sebastian nous propos de prendre le chemin le plus abrupte permettant d’atteindre les plus beaux panoramas. Il faut environ une bonne heure de marche pour arriver au terminus de la randonnée où la végétation se fait rare. On s’y attarde le temps de déjeuner et d’écouter les nombreuses explications de Sebastian sur les particularités géologiques du Sierra Negra.
Le soleil se cache sur le retour rendant la balade d’autant plus agréable. Les nuages viennent progressivement lécher les cimes du volcan nous offrant un spectacle grandiose. Nous profitons pour échanger avec un québécois et une allemande vraiment sympas sur le voyage et nos itinéraires respectifs pour les prochains jours.
Une fois rentrés à l’hôtel, Piwi me motive pour aller au lagon de la Concha de Perla situé à proximité du port de Puerto Villamil. C’est un des rares sites de snorkeling en dehors du parc national, ce qui permet d’y aller sans la présence d’un guide. Même si c’est moins impressionnant que notre sortie à l’Isla Pinson, il est possible d’y apercevoir quelques espèces intéressantes !
A la sortie de l’eau, un bébé otarie grogne bruyamment sur sa mère qui n’est pas décidée à lui offrir la position adéquate pour qu’il puisse téter, ce qui nous fait beaucoup rire ! Nous repassons au supermarché sur le chemin du retour, ce sera encore des pâtes à l’italienne au menu. Nous sommes quasiment seuls ce soir-là dans l’hôtel, la quiétude des lieux contraste avec la foule de la veille !
La formation rocheuse insolite de Los Tuneles
01/06/19 : Départ dès 07h00 ce matin pour l’excursion du jour, le site de Los Tuneles appelé ainsi en raison des coulées de lave serpentant entre les mangroves et la mer tels des tunnels. Il faut compter environ 30 minutes pour s’y rendre de Puerto Villamil. Les courants très forts à cet endroit obligent les pilotes des bateaux à de réelles prouesses pour manœuvrer jusqu’à la mangrove. Nous croisons un minuscule ilot où cohabitent fous de Nazca, fous à pieds bleus, otaries, manchots… Cet archipel est décidément magique !
Nous accostons sur le site de Los Tuneles pour une heure de balade. Les formations rocheuses constituant par endroits des ponts de pierre sont spectaculaires. Des fous à pieds bleus demeurent impassibles à notre présence, nous laissant les photographier sous toutes les coutures. Des tortues nagent tranquillement dans une eau translucide, invitant clairement à la baignade ! Effectivement, ce lieu est vraiment un incontournable des Galápagos.
Nous poursuivons le périple non loin de là dans un petit lagon protégé des vagues, idéal pour le snorkeling. L’eau est relativement trouble, mais cela n’empêche pas de profiter de la faune marine foisonnante ! Je me lance à la poursuite d’un bébé requin trop mignon, je n’aurais sans doute pas eu la même témérité avec ses parents. Après plus de 50 minutes dans l’eau, nous retournons sur le bateau pour déjeuner puis, retour à Puerto Villamil.
Nous décidons d’aller manger en ville ce soir-là, trop la flemme de cuisiner. Le restaurant Shawarma hot est une bonne adresse au niveau qualité prix. Réveil aux aurores demain matin, le taxi vient nous chercher à 05h30 pour le port, synonyme de retour à la Isla Santa Cruz. Cette escale à la Isla Isabela a tenu toutes ses promesses et un jour supplémentaire n’aurait pas été de trop !
Dernier jour au paradis
02/06/19 : Nous sommes de retour à l’hôtel Gardner dès 10h00 du matin. Après le repas, nous prenons un bateau taxi pour aller à los Grietas, une grande crevasse remplie d’eau non loin de Puerto Ayora, un lieu plébiscité pour le snorkeling. Une otarie et son petit dorment paisiblement sur un banc au niveau de l’embarcadère ! Le temps assez gris ne rend pas justice au site d’ordinaire fort sympathique. Enfin, ça reste un lieu à faire compte-tenu de sa proximité et de sa gratuité, un paramètre important tant la vie est chère aux Galápagos.
Pour le dernier soir, nous décidons de retourner rue Charles Binford pour goûter à la spécialité de l’île, les langoustes ! Manque de pot, nous n’avons pas choisi le meilleur restaurant, le plat de langouste à l’ail est tout juste mangeable, me faisant craindre une digestion compliquée. Finalement, plus de peur que de mal et la déception de ne pas avoir mangé une langouste bien cuisnée. Demain, retour sur le continent pour la suite du périple, la perspective de retrouver les montagnes me ravit !