Avant dernière étape avant le Salar de Uyuni !
22/06/17 : Dernière journée avant d’arriver au Salar de Uyuni, le point d’orgue du périple. Après une nuit glaciale, Huyallas étant située à 4340 mètres d’altitude, nous reprenons la route vers la 1ère étape du jour, el Arbol de Piedra. Veillant sur l’entrée du Desierto Siloli, cet arbre de pierre est le résultat de milliers d’années d’érosion. On profite de repasser devant la Laguna Colorada pour y faire une courte halte, le temps de faire quelques photos. La couleur rougeâtre de l’eau semble ressortir davantage que la veille !
La traversée du Desierto de Siloli est synonyme de sortie de la Réserve Nationale Eduardo Avaro. Nous remontons à toute allure vers une succession de lagunes. Les paysages traversés sont magnifiques, un mélange harmonieux de plaines désertiques surplombées de montagnes dont les cimes sont recouvertes de neige. Le ciel bleu est toujours de mise, je n’ai pas vu de nuages depuis l’île de Chiloe ! Tout à coup, nous apercevons au loin la 1ère lagune. Quelle claque ! La Laguna Ramaditas est spectaculaire et on se presse rapidement pour la contempler de plus près. On en profite pour faire quelques photos acrobatiques !
Peu après être repartis, nous faisons une rencontre inattendue ! Au beau milieu de nulle part se dresse fièrement un renard de Magellan. Il a la particularité d’être le plus grand renard d’Amérique du Sud, pouvant atteindre 90 centimètres de hauteur et peser jusqu’à 14 kilos. Mais l’hiver est passé par là, et notre spécimen du jour est affamé. Même si ce n’est pas conseillé, nous lui donnons quelques gâteaux qu’il avale sans se faire prier. Il est temps ensuite de reprendre notre route vers la Laguna Hedionda, un écosystème prisé des flamands roses. Quelle matinée merveilleuse !
Petite pause déjeuner au bord de la Laguna Canapa où des flamands roses se prélassent tranquillement au soleil. Quel cadre idyllique ! Après, direction le Mirador Ollague duquel on peut apercevoir le volcan du même nom (5865 mètres d’altitude). L’arrêt y est de courte durée, le temps de prendre quelques clichés des alentours. Nous poursuivons notre chemin vers le Salar de Chiguana, le petit frère du Salar de Uyuni.
Une fois passée l’entrée du salar, nous arrivons rapidement à proximité d’une voie de chemin de fer qui semble sortir tout droit d’un western américain. Est-elle abandonnée ? En tout cas, aucune locomotive à l’horizon ! On fat une halte au milieu du salar pour profiter du point de vue sur le volcan Ollague. La fin de la journée approche, il nous reste moins d’une heure de trajet pour rallier Atullcha, le village où nous allons passer la nuit dans un hôtel construit en sel. La classe ! William se lie d’amitié avec une occupante des lieux, elle ne le lâche plus.
La soirée dans ce lieu étonnant est vraiment sympa. On profite de la présence d’une petite épicerie pour acheter quelques bières. En plus, une douche chaude nous permet de nous décrasser après 3 jours de vadrouille. Mais bien que la température soit plus clémente que la veille, la sortie de la salle de bain est assez rude ! Nous avons tous hâte d’être au lendemain. Le salar de Uyuni va enfin se dévoiler !
A la découverte de l’empire de sel !
23/06/17 : Réveil matinal à 5h30, c’est le prix à payer pour profiter du lever de soleil sur la Isla Incahuasi. Cet ilot situé au milieu du Salar de Uyuni a la particularité d’être recouvert de cactus. La montée jusqu’au sommet ne se fait pas sans mal, nous sommes à plus de 3650 mètres d’altitude. C’est donc un peu essoufflé que nous arrivons sur la cime de la colline. Le spectacle qu’on y découvre est saisissant de beauté. Les couleurs du lever de soleil avec les cactus en toile de fond donnent l’impression d’être en plein far west.
Après avoir mitraillé cet instant magique, nous commençons la descente vers l’entrée du site. Des cactus tous plus imposants les que les autres nous ceinturent de toute parte. Les prises de vue en contre-plongée donnent une atmosphère que je trouve vraiment géniale. Je me hâte pour retrouver le reste de mes coéquipiers qui sont déjà attablés pour le petit déjeuner. Cristina a préparé des gâteaux pour marquer ce passage mémorable du périple. Un petit oiseau s’invite même au festin pour finir les restes !
Une fois le petit déjeuner englouti, un tour de l’île digestif s’impose ! Je suis impressionné par l’étendue du désert. Le Salar de Uyuni est le plus vaste désert de sel au monde et représente un tiers des réserves de lithium de la planète. Autant dire que son exploitation aiguise les appétits de toute sorte et risque de défigurer le paysages. Il faut donc en profiter au maximum aujourd’hui !
Ensuite, cap vers le centre du salar pour prendre des photos souvenirs des lieux. Cela consiste à utiliser les perspectives offertes par l’immensité du désert. Tout le monde rivalise d’imagination pour capturer des images insolites. Piwi n’a pas le choix de se prêter au jeu des pitreries dans le désert. On s’est bien marrés !
Nos chauffeurs ont beaucoup plus d’idées que nous, alimentés par les nombreux touristes conduits en ces lieux. C’est fou ce qu’on peut faire avec une peluche ou une boite de pringles. Il nous faut quelques essais avant d’arriver à une séquence correcte, même si la fermeture de la boite arrive un poil trop tôt !
Après environ une heure de séance photo, nous reprenons la route vers un autre hôtel de sel qui a servi de point de ravitaillement lors du célèbre rallye Paris-Dakar. L’étape suivante est le village de Colchani qui a peu d’intérêt, hormis de proposer une ribambelle d’échoppes où acheter des souvenirs du salar. On y reste juste le temps de manger et on file ensuite à la dernière étape de notre périple, le Cementerio de Trenes. Quelques locomotives hors d’âge gisent au milieu de nulle part.
Le temps de faire quelques photos et nous nous mettons en direction de la ville d’Uyuni, le terminus de notre périple. Pour 6 d’entre nous, l’aventure commune se poursuit vers Potosi (voir article ici) à environ 3 heures de bus. Seuls 4 jours sont passés, mais d’une intensité telle que nous allons avoir besoin d’un peu de temps pour redescendre sur terre. Belle entrée en matière pour la Bolivie qui n’a pas finie de nous émerveiller !
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