Retour en territoire insulaire sur l’île de Chiloé !
10/06/17 : Le vol entre Punta Arenas et Puerto Montt n’a pris que 2 heures. Me voici donc arrivé au milieu du Chili, environ 2000 kilomètres plus au nord de la Patagonie. J’enchaine aussitôt avec une navette en direction de la gare routière (20 minutes, 2500 pesos). Une fois là-bas, j’opte pour la compagnie Cruz del Sur afin de rallier l‘île de Chiloé (6000 pesos). Environ 4h30 sont nécessaires pour faire la route, notamment en raison du ferry qui ralentit le trajet.
Arrivé sur une île lorsqu’on est soi-même insulaire, ça donne le sentiment de rentrer à la maison. Sauf qu’en l’occurrence, je me situe au bord de l’Océan Pacifique ! C’est à Castro que je fais ma 1ère halte sur Chiloé. Cette ville est la principale de l’île, avec plus de 40 000 habitants. Elle a la particularité d’être constituée de nombreux palafitos, de petites maisons en bois sur pilotis caractéristiques de la ville.
C’est d’ailleurs dans un palafito que j’ai réservé, le Palafito Waiven (12 000 pesos la nuit). Après échange avec le gérant sur les excursions à proximité, j’écarte le parc national. Trop de forêts pour moi ! Par contre, je suis intéressé pour visiter des églises. Chiloé abrite plus de 300 églises en bois, dont certaines sont classées à l’Unesco. Heureuse coïncidence, Cristian, un ami du gérant présent à la réception, me propose de l’accompagner le lendemain ! Il a justement prévu faire la route des églises avec sa mère de passage.
Après cette longue journée de voyage, je n’ai pas le courage de me rendre en ville pour diner. Direction une supérette pour acheter de quoi manger et une bouteille de Casillero del Diablo, cépage Carmenere. Bien que ce cépage vienne à l’origine de France, on n’en trouve plus qu’au Chili. Je dois bien avouer qu’il est surprenant et ravit mes papilles gustatives ! Je passe la soirée à avancer sur le blog dans le salon tout en bois, un cadre idyllique propice à la flânerie. Ce palafito est génial, je le recommande vivement !
A la découverte de Castro
11/06/17 : Après un bon petit déjeuner, je m’assure auprès du gérant que la proposition de Cristian tient toujours. Rendez-vous est pris à 11h30, ce qui me laisse du temps pour aller sillonner la ville et prendre quelques clichés des palafitos ainsi que de l’église de Castro, l’une des plus jolies de l’île. J’atteins rapidement un 1er mirador qui donne une vue panoramique sur les palafitos Gamboa où se situe mon hôtel. Ensuite, direction le mirador du Cerro Millantuy qui permet de prendre plus de hauteur sur la ville.
Retour en ville où je déambule dans les ruelles bordées de petites maisons en bois qui rappellent les bardeaux de bois avec lesquels sont construites les maisons traditionnelles de Saint-Pierre et Miquelon. Je redescends ensuite vers les palafitos Pedro Montt situés de l’autre côté de la ville. Malheureusement, ils ne sont pas visibles de ce coté de la berge, il est en effet nécessaire d’aller à un mirador hors d’atteinte compte-tenu du temps imparti.
Je finis ma balade par la place de l’église de Castro où trône ce magnifique édifice paré d’une couleur jaune pétante. L’intérieur tout en bois est aux antipodes des églises que l’on trouve en général avec leur faste tapageur. Une cérémonie en l’honneur des pompiers de Castro a cours au moment de mon passage, ce qui égaye l’atmosphère de l’église.
Il est ensuite temps de rentrer à l’hôtel pour préparer mon sac. En effet, j’ai prévu partir de Castro pour rallier Ancud, l’autre grande ville de Chiloé située au nord l’île dès la fin de la balade. Je profite de prendre quelques clichés de street art et des maisons de la rue du palafito Waiven sur le chemin du retour !
Une journée sur la route des églises de Chiloé
Avec une demi-heure de retard, je vois enfin arriver Cristian avec sa mère et sa compagne. Une fois les présentations faites, nous allons récupérer une canadienne qui sera également de la partie. Elle gère un projet lié au développement durable sur Chiloé et coopère avec Cristian sur la partie éducation à l’environnement. Autant dire qu’ils sont enthousiastes lorsque je leur présente en quoi consiste mon métier de consultant en responsabilité sociale d’entreprise.
Nous nous mettons rapidement en route vers la 1ère église de la journée, la Iglesia de Nercon. Il faut savoir que toutes les églises sont différentes, aussi bien au niveau des couleurs dont elles sont peintes que des formes géométriques des façades avant. Cette église avec ses contrastes entre le bas bicolore et le haut plus sobre est magnifique !
Après cette mise en bouche, nous quittons Castro pour faire une pause dans un registre plus naturel. En effet, nous prenons la direction des Cascadas de Tocoihue (2000 pesos l’entrée) situées à environ 50 kilomètres de Castro en direction de la ville de Quicavi. Sans être incroyables, ces chutes constituent une halte sympathique. On retrouve à l’entrée des lieux un trauco, une créature de la mythologie chilote (plus d’infos ici).
L’étape suivante de la balade est la Isla Aucar située à proximité de la ville de Quemchi. Également appelée la isla de las almas navegantes, cette petite île mystérieuse abrite un jardin botanique avec de nombreuses espèces de plantes et d’arbres endémiques de la région. On y retrouve aussi une charmante petite église.
Il est ensuite grand temps de rejoindre Quemchi pour se restaurer. Après un délicieux repas de poisson (j’évite le saumon qui est la spécialité de l’île mais dont les élevages ont un impact environnemental désastreux) et une visite de l’église du village, nous reprenons la route vers la Iglesia de San Antonio de Colo située sur la route de Quicavi. On enchaine ensuite avec l’église de la ville de Quicavi avant de terminer notre route des églises par celle de Tenaum, sans doute l’une des plus jolies de notre périple avec ses couleurs blanche et bleue.
La nuit étant tombée, nous prenons le chemin de Castro. Je saute dans un bus en direction de Ancud (2500 pesos, une heure et demie de trajet) après avoir remercié Cristian pour cette fabuleuse journée. Même si j’ai vu moins d’églises qu’avec un tour classique, passer une journée avec des locaux a été beaucoup plus enrichissante, surtout qu’ils m’ont fait découvrir leurs endroits préférés de l’île, en dehors des sentiers touristiques.
Une escale reposante à Ancud
12/06/17 : Après une nuit dans l’auberge Submarillo Amarillo (10 000 pesos la nuit en dortoir) où j’ai passée la soirée à discuter avec deux françaises qui y travaillent pour une semaine, je pars dès midi à la découverte de la ville d’Ancud. Même si elle a moins de charme que Castro, elle demeure une ville agréable. Après la visite du musée des églises, je finis par craquer pour un plat de saumon de Chiloé. Effectivement, il est délicieux ce qui occulte en partie ma culpabilité de contribuer à la pollution de l’île.
Je passe l’après-midi à avancer sur le blog avant de partir à Puerto Montt où m’attend un bus de nuit pour ma prochaine étape, la ville de Valparaiso (compagnie Turbus, 12 500 pesos pour 12 heures de trajet). L’île de Chiloé est une étape incontournable du Chili et mérite sans doute de s’y arrêter plus longtemps, notamment pour contempler les colonies de pingouins qui peuplent l’île. Cependant, je n’y étais pas à la bonne saison, donc aucun regret !
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