En route vers le Torres del Paine !
31/05/17 : Le départ est plus tardif que prévu, on finit par quitter Puerto Natales vers 11h00. On prend un auto-stoppeur brésilien à la sortie de la ville qui souhaite faire le W sans guide. Il va devoir être discret ! Environ 1 heure de route est nécessaire pour rejoindre le bureau de l’administration du parc. Le prix de l’entrée dans le Torres del Paine est de 11 000 pesos (versus 21 000 en haute saison). La route vers notre 1ère étape, la Laguna Grey, est jalonnée de paysages sauvages magnifiques !
Un sentier de 45 minutes environ permet d’accéder à un point de vue sur le glacier Grey. Quelques morceaux du glacier d’un bleu magnifique flottent sur le lac. On aperçoit le glacier au loin mais hors de portée de mon objectif pour en faire des clichés intéressants. C’est un cadre idéal pour faire notre pause déjeuner !
Compte-tenu de l’heure, on se rend compte que le programme concocté par Cristobal est un peu ambitieux. On décide d’aller prendre possession de nos lieux de résidence respectifs puis de se limiter au point de vue du Condor. Je reste au camping Pehoé qui est ouvert toute l’année (10 000 pesos la nuit par personne). Des abris permettent de protéger la tente des intempéries, ce qui est bienvenu tant le climat est imprévisible. Il y a même de l’eau chaude pour les douches, mais étant donné le froid, je ne suis pas sûr de m’y risquer pendant mon séjour.
Le départ du sentier pour aller au point de vue du Condor est situé au niveau de mon camping. En arrivant sur site, on fait la rencontre de deux caracaras huppés, une espèce de rapaces très répandue dans le parc. En tout cas, ils ne sont pas farouches, on arrive à s’en approcher facilement. Ensuite, place à l’ascension qui est assez raide par endroit. La vue qui se dévoile au sommet offre un magnifique panorama sur le Paine Grande hill (3050 mètres) et los Cuernos del Paine (2600 mètres), des sommets emblématiques du parc !
Ma soirée est plutôt tranquille occupée à préparer mon repas du soir (nouilles chinoises). Après ce festin, je file me blottir dans mon sac de couchage, les températures vont descendre en-dessous de zéro cette nuit, j’espère que ça ira ! Extinction des feux, il est à peine 21h30, je me croirais de retour au Népal.
A l’assaut des Torres !
01/06/17 : Aujourd’hui est sans aucun doute la journée que j’attends le plus. Je vais faire la randonnée qui conduit jusqu’au mirador donnant une vue imprenable sur les Torres (2850 mètres pour la plus haute), l’autre sommet emblématique du parc. Mes comparses ont opté pour une ballade animalière, leur dada depuis leur départ. Isabelle avec ses yeux d’aigle repère tout ce qui bouge et Emmanuel les capture à travers son objectif. Un couple de chasseurs d’images animalières redoutable !
Ce début de matinée n’échappe pas à la règle, c’est Isabelle qui fait arrêter la voiture brusquement. Un troupeau de guanacos d’une dizaine de membres avec los Cuernos en toile de fond se trouve juste sous notre nez ! Cette espèce de lama plus petit que son cousin du Pérou ne se trouve qu’en Patagonie. Après cette belle surprise, on reprend la route en direction du point de départ du sentier menant aux Torres.
Il est 10h30 lorsque je m’élance sur le sentier pour une randonnée qui devrait durer entre 6 et 8 heures en fonction de mon rythme. La 1ère heure passe vite et me permet de prendre progressivement de la hauteur avec un panorama grandiose. Après une dernière colline, j’atteins enfin le sentier qui serpente dans la vallée conduisant aux Torres. Encore 1 heure de marche et me voici au pied du chemin qui mène au mirador Las Torres ! Faire ce chemin avec un sac de 15 kilos doit être une autre histoire.
Enfin de la vraie montagne, ça va grimper sec pendant près de 45 minutes. De la glace commence à faire son apparition sans toutefois être gênante dans la progression. J’arrive près d’un petit groupe de touristes reprenant leur souffle. Encore 500 mètres et je suis enfin face à face avec ces merveilles. Les trois pics se dressent fièrement devant moi, je suis béat d’admiration tant le paysage est beau ! De plus, un invité surprise vient troubler notre pause déjeuner. Un renard, génial !
Le retour se fait plus doucement, je prends mon temps. Rien ne sert d’aller vite, sauf à vouloir attendre dans le froid qu’Isabelle et Emmanuel viennent me chercher. Je tombe sur un Pic de Magellan, un oiseau endémique de l’extrême-sud du Chili et de la Terre de feu. Il martèle avec son bec les troncs des arbres à la recherche d’insectes ou de vers. Je suis de retour à 16h45, ce qui fait un peu plus de 6 heures pour l’aller-retour. Pas trop pire !
Après une rencontre inattendue avec une belette de Patagonie, il est temps de rentrer. Isabelle et Emmanuel ont mitraillé toute la journée, notamment des flamands rose à la Laguna Amarga. Décidément, on n’est pas au bout de nos surprises dans ce parc ! Comme hier soir, je me régale de nouilles chinoises et suis couché à 21h30. J’ai emprunté un sac de couchage supplémentaire car il a fait froid hier soir, je me suis carrément pelé !
Dernière journée de rêve dans le Torres del Paine
02/06/17 : Même si la nuit a été bonne, je ne suis pas mécontent de remballer la tente ! Peu après 9h00, on file vers Salto Grande et la randonnée qui mène au point de vue sur les Cuernos. Moi qui pensais avoir tout vu, j’hallucine littéralement des paysages que nous découvrons au fur et à mesure de notre progression. La chute de Salto Grande accentue le caractère sauvage des lieux. On alterne ensuite entre les reflets des sommets dans l’eau et des arbres blancs qui donnent un côté fantastique au paysage. Que du bonheur !
Direction ensuite la Laguna Amarga où mes comparses souhaitent chasser à nouveau les flamands roses. Une rapide pause déjeuner et nous voici en route vers la Laguna Azul située plus au nord. On croise à nouveau des guanacos qui sont omniprésents dans le parc. La Paine waterfall située sur le chemin est impressionnante ! Encore quelques photos à la Laguna Azul et il est temps de rentrer vers Puerto Natales. Isabelle arrive à voir au loin un tatou de Patagonie (moche et velu au passage), une performance tant il se déplace rapidement !
Enfin, il reste encore une espèce d’animal qui souhaite se manifester juste avant la sortie du parc. Des autruches ! Ce parc m’a complètement sonné tant au niveau des paysages que de la faune qu’il abrite. Le seul habitant des lieux qui ne s’est pas manifesté est le puma. Heureusement, nous avons rencontré à l’Erratic Rock hostel (15 000 pesos la nuit avec petit déj) où nous dormons ce soir un photographe professionnel qui s’est entiché du parc. Il a des clichés absolument fabuleux de pumas (voir son site ici).
Bilan du Torres del Paine : bien que je n’ai pas pu faire le circuit du W, je suis satisfait de mon séjour dans le parc. J’ai pu grimper jusqu’aux Torres, prendre des photos splendides aussi bien des paysages que de la faune qui peuple ce parc merveilleux. Je m’en sors pour un coût de 115 000 pesos tout compris (environ 150€), ce qui est plutôt pas mal !
Direction maintenant l’autre sensation de la Patagonie, côté argentin cette fois-ci. Je vais en effet aller à la rencontre du glacier Perito Moreno, sans doute l’un des plus beaux glaciers au monde !
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