Santiago-Puerto Natales : cap vers la Patagonie

Une courte escale à Santiago !

27/05/17 : J’ai la chance d’avoir un comité d’accueil à mon arrivée à Santiago. En effet, Fanny et Renato sont venus me récupérer directement à l’aéroport. Trop sympa de leur part ! Pour la petite histoire, Fanny est responsable de la filiale de Vigeo Eiris à Santiago. Elle m’a gentiment proposé de m’héberger pendant mon court séjour dans la capitale du Chili. Je ne reste que 2 nuits, trop pressé de descendre vers les terres plus sauvages de Patagonie.

Après un apéro chez eux, on file rapidement rejoindre Didier, un de leurs amis. Je me laisse complètement porté, je n’ai aucune idée de l’endroit où on se trouve. On m’initie au piscola, un mélange de pisco et de coco-cola. Le pisco est une eau-de-vie de vin considérée comme la boisson nationale au Chili comme au Pérou qui se disputent d’ailleurs la paternité du précieux nectar ! On perd rapidement Fanny et c’est donc entre mecs qu’on termine la soirée dans un bar dansant sur des airs de musique latino.

28/05/17 : Le réveil est difficile ce matin, ou plutôt ce midi. Je ne me rappelle plus vraiment de l’heure ou de la façon dont nous sommes rentrés. Les quelques vidéos prises par Renato sont là pour me remémorer que ce fut une soirée animée. Enfin, ça fait du bien depuis le temps que je n’avais pas fait la fête ! La vue du 8ème étage sur les montagnes est appréciable au levé. Pour le petit déjeuner, j’ai le droit au classique avocat et fromage frais appliqués sur une tranche de pain grillé. Simple mais redoutablement efficace, je me régale !

Peu de temps après, Fanny et moi partons en direction du bureau de Vigeo Eiris à Santiago. Je dois en effet récupérer mon guide Lonely Planet d’Amérique du Sud. Leur bureau est sympa, situé dans un quartier de bureaux peu animé le week-end. Ils sont maintenant 22 à y officier contre à peine 8 en fin d’année dernière, un développement rapide et bienvenu pour ce site.

Fanny m’emmène ensuite dans le quartier proche de la station de métro Cumming où se trouvent de nombreuses œuvres de street-art. C’est seul que je poursuis ma ballade dominicale à Santiago, Fanny et Renato ayant un événement familial.

Après avoir arpentées les rues du quartier, je me mets en route vers le Palais de la Moneda, siège de la présidence du Chili. C’est ce bâtiment que Pinochet fit bombarder lors de son coup d’état ! Je parcours les 30 minutes qui me séparent de l’appartement à pieds, profitant de découvrir les quartiers sur la route du métro Manuel Montt situé à proximité.

La fin de la journée me sert à planifier les prochains jours. Cela m’amène à changer mon itinéraire, exit Barriloche dans le Nord de la Patagonie argentine. En effet, la Ruta 40, principale route pour s’y rendre, est fermée l’hiver ! Au final, je me replie sur l’avion et la compagnie Sky, celle que je prends déjà pour rallier Punta Arenas demain. Heureusement, le prix de 83€ pour faire Punta Arenas – Puerto Montt est relativement correct. Après une soirée passée à discuter avec Fanny, direction le lit, un réveil matinal m’attend demain à 4h30 !

En route vers la Patagonie et le Torres del Paine

29/05/17 : Malgré un réveil qui n’a pas marché comme prévu (c’est l’interphone qui m’a réveillé en même temps que les autres occupants de l’appart, désolé Fanny et Renato), j’arrive dans les temps pour prendre mon avion. Quelle idée de prendre un avion à 6h30 du matin ! Enfin, après 2h30 de vol, j’arrive sans encombre à Punta Arenas, capitale de la région de Magallanes et de l’Antarctique chilien. J’enchaine avec un bus directement de l’aéroport vers Puerto Natales, petite ville située aux portes du célèbre parc Torres del Paine !

Ce parc est la principale raison de ma présence en Patagonie ! En effet, il est considéré comme l’un, voire le plus beau, des parcs nationaux d’Amérique du Sud. Le trek W en raison de sa forme qui a l’apparence de cette lettre est le point d’orgue du parc. Les paysages qu’il traverse sont magnifiques et méritent bien les quelques efforts nécessaires pour les admirer. En attendant, je me mets en route vers mon auberge à Puerto Natales, We are Patagonia (15 000 pesos la nuit en dortoir avec petit déj inclus). Elle est clairement à la hauteur des commentaires élogieux !

30/05/17 : Outre le fait qu’il fasse assez froid en Patagonie en cette fin d’automne, c’est surtout l’heure du lever de soleil qui est déconcertante au départ. En effet, il ne se lève pas avant 9h30 du matin ! Ma 1ère destination de la matinée est le bureau de la Conaf, l’organisme qui gère le parc Torres del Paine. J’ai la mauvaise surprise d’apprendre qu’une nouvelle mesure est en place depuis le 1er mai 2017. Il est à présent nécessaire de prendre un guide pour faire le circuit W pendant la basse saison !

Dépité, je prends la direction de la gare routière pour prendre mon billet de bus pour El Calafate, ma prochaine destination en Patagonie argentine. Là aussi, j’apprends que les bus ne circulent plus tous les jours, limitant fortement la flexibilité des dates pour organiser mon itinéraire. Après ces deux déconvenues, je décide de rebrousser chemin vers mon auberge où un bon café noir me permettra d’y voir plus clair !

J’y fais la rencontre d’Isabelle et d’Emmanuel, deux jeunes quinquas français également en tour du monde sur une durée d’un an. Emmanuel est enseignant à Audencia, ce qui est plutôt marrant dans la mesure où j’ai réalisé leur 1er audit pour l’obtention du label LUCIE (plus d’infos ici) en 2012. On se donne rendez-vous à l’Erratic Rock Hostel où un brief sur le Torres del Paine est organisé chaque jour à 15h00. En attendant, je file prendre d’autres photos de cette ville vraiment charmante !

Suite à la présentation de Cristobal, la meilleure solution s’avère être de louer une voiture. En effet, nous ne sommes que 3 à vouloir faire le W. Il faut au moins 6 personnes dans un groupe pour pouvoir mutualiser les 400 000 pesos que représente le coût du guide pour 5 jours. En sachant qu’il faut aussi ajouter à cela la location du matériel pour camper, les provisions,… je dois me rendre à l’évidence, ce serait déraisonnable de dépenser autant pour un trek !

C’est donc avec mes deux compatriotes français que je vais partir découvrir le Torres del Paine pendant 3 jours. S’en suit une course contre la montre pour louer un véhicule, faire les courses, récupérer le matériel de camping me concernant (possibilité de le louer à Erratic Rock),… On trouve tout de même le temps pour photographier le plus beau coucher de soleil qu’il m’ait été donné l’occasion de voir depuis mon départ. Les couleurs sont époustouflantes, voire irréelles !