Muktinath-Marpha (2670m) :
30/01/17 : Après une bonne nuit de sommeil (les bières ayant dû aider un peu), nous quittons Muktinath en direction de Marpha. Les paysages sont toujours aussi grandioses et je m’interroge sur ma capacité future à m’émerveiller devant des paysages avec moins de relief. Heureusement, j’ai coché la Nouvelle-Zélande et l’Amérique du Sud dans la suite de mon voyage avec des treks parmi les plus beaux du monde.
La pause déjeuner est l’occasion de recroiser un chinois et son guide qui ont également réussi le passage du col. L’après-midi est un peu plus poussif me concernant, le corps commençant à accuser le coup après 12 jours de trek. Nous traversons la ville de Jomsom en suivant les rives de la Kali Gandaki. Jomsom est pourvue d’un aéroport et constitue pour de nombreux randonneurs la fin du trek.
Nous arrivons au village de Marpha connu pour ses champs de pommiers et ses maisons blanchies à la chaux après 7 heures de marche. Nous avons tout juste le temps de poser nos affaires dans l’un des rares lodges ouverts à cette saison et de partir à la découverte du monastère de Marpha avant la nuit. De retour au lodge, je profite de ma chambre dotée d’une vraie salle de bain (sans eau chaude, faut pas exagérer) avant de rejoindre le reste de l’équipe pour le repas.
Deux français, un père et sa famille, accompagnés de leur guide nous proposent de se joindre à eux pour une séance cinéma avec un bon Charlie Chaplin. Pushpal et Shiva ne se font pas prier pour les rejoindre.
Marpha-Tatopani (1190m) :
31/01/17 : Journée tranquille aujourd’hui, l’étape se fait en bus local. J’ai droit à une place assise dans le bus (privilège d’occidental), alors que Pushpal et Shiva passeront 4 heures debout dans le couloir du bus. C’est une pratique répandue au Népal, mais vous ne payez pas moins cher votre billet pour autant. L’arrivée à Tatopani (eau chaude en népalais) a lieu pour l’heure du déjeuner.
Le village a pris son nom de ses sources chaudes (36°c) situées au bord de la rivière Kali Gandaki où nous passons l’après-midi. Quel bonheur de rester dans de l’eau chaude et de pouvoir prendre une vraie douche ! On apprend à savourer des petits plaisirs simples de la vie lorsqu’on est privé de notre confort habituel. Regardez le conseil avisé spécialement à destination des trekkeurs !
Erwan qui nous avait quitté le matin pour faire un crochet à Jomsom retirer de l’argent refait apparition. Rendez-vous est pris à 18 heures pour l’apéro que nous prenons en extérieur ! Sa faible altitude permet à Tatopani de profiter d’un climat très doux, même l’hiver. Nous finirons la soirée à discuter avec deux islandaises et une russe, enfin jusqu’à la fermeture du bar à 22h00 !
Tatopani-Ghorepani (2860m) :
01/02/17 : Près de 1700 mètres de dénivelé positif, la journée s’annonce sympathique. Le sentier traverse de nombreux villages népalais et des champs en terrasses. Mais malgré une belle vue sur le Dhaulagiri et le Tukuche, cette étape me semble interminable, surtout que le sentier laisse place à des marches que j’affectionne beaucoup moins pour leur caractère répétitif. En plus, la dernière montée dans une forêt de rhododendrons pour atteindre Ghorepani est assez raide et il me faut les encouragements d’Erwan pour aller au bout de cette étape !
Ghorepani-Poon Hill (3200m)-Hile (1430m) :
02/02/17 : Levé à 5h30 pour gravir les 400 mètres de dénivelé positif qui nous séparent de Poon Hill, l’un des plus beaux points de vue sur les montagnes environnantes. Nous arrivons un peu avant le lever du soleil, mais découvrons que les sommets des Annapurnas et du Dhaulagiri sont pris dans un épais manteau nuageux. Même si nous apercevons par moment les pics acérés de ces géants, on est loin du point de vue attendu. Tant pis, on ne peut pas tout avoir, le principal était de franchir Thorong La Pass ici(voir article ).
A 8 heures, redescente vers Ghorepani en essayant de ne pas glisser sur les nombreuses plaques de verglas puis on fait route vers Hile, dernier étape du trek avant Pokhara. On descend le même genre d’escaliers que la veille pendant 6 heures, les genoux ont apprécié ! Erwan poursuit la route après Hile pour essayer de rallier Katmandou le plus rapidement possible et ainsi avoir le temps de visiter la vallée. Rendez-vous dans 4 jours pour aller découvrir la ville de Bakthapur. Nous faisons route le lendemain jusqu’à Nayapul, d’où nous prenons un bus local direction Pokhara.
Bilan du trek autour des Annapurnas :
Partir seul avec un guide et un porteur m’a coûté relativement cher si je prends l’exemple d’Erwan qui s’en est sorti pour environ 1000 roupilles népalaises par jour (environ 9€). Il faut savoir qu’en basse saison la nuit en lodge est gratuite si vous prenez le diner et le petit déjeuner sur place. En dehors des bières (près de 5€ pour une 60cl), le thé et la nourriture en général ne coûtent rien !
Mais malgré le coût, je ne regrette pas car cela m’a permis de profiter pleinement du trek sans avoir à pester à tout bout de champ contre le poids de mon sac. Quant au mois de janvier, c’est une période où il est tout à fait possible de faire des treks au Népal. Alors effectivement il fait très froid, mais vous n’aurez pas à partager les magnifiques paysages avec des hordes de touristes. Je ne peux que recommander l’excellente agence Sunshine Trekking, merci à Ricci, Ummat, Pushpal et Shiva de m’avoir permis de vivre cette expérience inoubliable !
Le trek en chiffres : 16 jours, 170 kilomètres parcourus à pieds, environ 9000 mètres de dénivelés positifs et la même chose en dénivelés négatifs. Ce trek est accessible à tous sous réserve d’être en bonne condition physique