Sur la route imprévisible de Skógar !
21/01/18 : Il est temps de quitter Grindavík en direction de l’Est et et des trésors qu’il renfermeà à commencer par Skógar. Le temps n’est pas au beau fixe aujourd’hui, des vents violents se déchainent avec furie. Quelques attractions indiquées sur mapsme nous font bifurquer de notre trajet vers le lac de Kleifarvatn. Les bourrasques de vent ne nous permettent pas de profiter longtemps du panorama. Le tunnel de lave de Raufarhólshellir situé au croisement des routes 38 et 39 vaut sans doute le détour, mais on apprend qu’un guide est obligatoire en saison hivernale.
C’est donc après une bonne heure de route que nous arrivons à Selfoss, plus grande ville du Sud de l’Islande avec 6490 habitants… On ne s’y attarde pas, juste le temps de faire quelques courses et le plein d’essence. Retour sur la route circulaire n°1 en direction de Skógar, notre destination finale. Un arrêt s’impose à peine 20 kms plus loin, la chute d’Urriðafoss (littéralement « cascade de la truite ») constituant une belle entrée en matière pour cette journée résolument placée sous le signe de l’eau.
On reprend ensuite la route vers Seljalandsfoss, une chute vertigineuse située à une cinquantaine de kms. Le vent a encore forci et dépasse allègrement les 130 km/h. Malgré une limite de vitesse à 90 km/h, je me vois obligé de lever le pied, notre Jimny étant à la fois léger et avec une bonne prise au vent. Malheureusement, l’inévitable se produit, la voiture est déportée sur la droite et mes efforts pour redresser sont vains nous entrainant inexorablement vers un magnifique tête à queue. On finit notre course de l’autre côté de la route dans un tas de neige. Autant dire qu’on a eu chaud !
Après avoir repris nos esprits, nous voilà en train d’essayer de rejoindre l’asphalte, ce qui n’est pas aisé compte-tenu de l’épais manteau neigeux qui recouvre le bas côté. Piwi sautille en rythme pour essayer de tasser le neige, ce qui finit par nous permettre de sortir de ce piège. A mon avis, la vitesse de 50 km/h n’a pas été dépassée du reste de la journée. On arrive tant bien que mal à la chute tant convoitée. Le temps maussade et la neige ne rendent pas justice au site qui est merveilleux sous des cieux plus cléments !
Je laisse le volant à Piwi jusqu’au terminus, j’ai assez donné en émotions fortes pour aujourd’hui. Seuls 30 kms nous séparent encore de Skógar et de Skógafoss, le point d’orgue de la journée. Cette chute mesure 63 mètres de hauteur et 25 mètres de largeur, des mensurations impressionnantes. Cependant, le temps s’est encore dégradé, ce qui nous décide à aller directement à l’auberge de jeunesse, l’hôtel Skogar (60,10€ la nuit). On se délecte d’une bonne bière pour se remettre de nos émotions.
Kirkjubæjarklaustur, le village au nom imprononçable !
22/01/18 : Notre périple du jour va nous mener à Kirkjubæjarklaustur, un petit hameau au nom imprononçable peuplé de 120 habitants, aussi appelé Klaustur pour les intimes. Mais avant, visite obligatoire à la chute de Skógafoss qui se révèle être tout bonnement majestueuse. Un escalier permet de prendre de la hauteur et dévoile un panorama grandiose. Des français rencontrés la veille se lancent dans une randonnée le long de la rivière Skógá. Le temps nous manque pour les suivre, mais d’autres endroits d’intérêt nous attendent plus tard !
Environ 100 kms sont nécessaires pour rallier Klaustur, ce qui aurait dû être une formalité, mais c’était sans compter sur la magnifique tempête de neige qui nous attendait non loin de là. Après une demi-heure à attendre qu’elle faiblisse derrière une cohorte de véhicules, on décide de s’engouffrer à notre tour dans un blizzard impénétrable. La visibilité par endroit ne dépasse pas 5 mètres, on n’en mène pas large !
Fort heureusement, une accalmie finit par rendre la route de nouveau praticable. Je profite du trajet pour découvrir les points d’intérêt des alentours de Klaustur. C’est sur le canyon de Fjaðrárgljúfur que je jette mon dévolu. On remonte à pieds sur environ 2 kms cette merveille géologique qui atteint près de 100 mètres de profondeur par endroit. Certains points de vue sont sublimes, on ne regrette pas cette trouvaille de dernière minute !
La 2ème étape est la chute de Systrafoss située à quelques encablures. Le point de départ du sentier est proche d’un petit chalet devant lequel se trouve un panneau d’interdiction de déféquer, ce qui a le mérite de me faire beaucoup rire ! Le chemin verglacé m’a davantage laissé un souvenir que la minuscule chute qui nous attendait en haut. La dernière étape de la journée est Kirkjugólf, une curiosité géologique formée de colonnes de basalte à la forme quasi-parfaite. La nature ne finit pas de m’étonner !
On reprend ensuite la route vers la Frakkur Guesthouse (80€ la nuit pour deux), notre hébergement pour la soirée situé à environ 7 kms de Klaustur. L’auberge est vraiment sympa et possède un petit coin cosy parfait pour flâner après une journée dans le froid. Un groupe de chinois peu sociables finit par nous rejoindre, ce qui n’altère pas la cohabitation d’un soir. Les deux prochains jours seront sans doute les plus incroyables du périple, avec au programme le glacier Skaftafell et la lagune de Jökulsárlón !
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