En route pour la lagune de Quilotoa !
03/06/19 : Le trajet retour vers Quito se fait sans encombre, et nous arrivons à l’heure prévue, peu avant 16h00. Nous n’avons pas le temps de trainer si nous souhaitons être à Latacunga avant la nuit pour démarrer la boucle de Quilotoa dès le lendemain. Un bus de transport public rallie directement le terminal Quitumbe depuis l’aéroport Mariscol, point de départ pour les destinations situées au Sud du pays (2$ le trajet). Il faut compter une bonne heure de trajet, je plains les passagers tant le bus est parfois bondé !
Dès notre arrivée au terminal, nous trouvons un bus pour Latacunga, c’est au pas de course que nous suivons notre vendeur, le départ étant imminent. Le trajet est court, il faut compter environ 1h30 (1,5$) pour rejoindre notre destination. Bien sûr, nous ne descendons pas au bon arrêt et devons implorer le chauffeur de s’arrêter quelques centaines de mètres après le terminal ! Un taxi nous prend rapidement en charge jusqu’à notre auberge, l’hostal Tiana (25$ la chambre double avec petit déj). L’ambiance y très sympa et surtout il est possible d’y laisser ses affaires pendant le trek.
L’autre avantage de cet hôtel est d’être situé à proximité de nombreux restaurants dont le Gualajara Grill, un mexicain aux portions gargantuesques. Les fajitas sont servies sur une plaque chauffante et il n’est pas facile d’en venir à bout ! C’est parfait la veille de partir pour un trek de 3 jours en pays andin. Le reste de la soirée est dévolu à la préparation des sacs en essayant de les alléger au maximum pour le trek de Quilotoa.
1ère étape de la boucle : Sigchos – Isinliví
04/06/19 : Après un petit déjeuner plus que correct, nous prenons la direction du terminal de bus. Nous visons le départ de 09h30 de manière à être à Sigchos en fin de matinée. Nous nous retrouvons bloqués à environ 25 kms du village en raison de travaux. Les plus courageux décident de finir la route à pied. Heureusement, le chauffeur réussit à négocier pour ne pas attendre les deux heures initialement prévues. Nous récupérons au fil de l’eau les marcheurs téméraires bien contents de ne pas avoir à rallier Sigchos à la force de leurs mollets !
Le village de Sigchos (2850m d’altitude) est tout à fait charmant avec son église parée de blanc et de bleu turquoise et son office du tourisme qui rappelle la raison de notre présence en ces lieux, la lagune de Quilotoa. Le départ du sentier est situé à moins de 2 kms du terminal. La distance à parcourir pour cette 1ère étape est d’environ 11 kms, avec 490m de dénivelé positif et 374m de dénivelé négatif. Peu après la sortie du village, une autre église tout d’orange vêtue attire mon objectif. Les paysages vallonnés qui se découvrent rapidement annoncent la couleur, nous sommes clairement en pays andin !
La 1ère partie du sentier descend tranquillement vers la rivière que nous apercevons en contrebas. Deux français se baignent à proximité du pont qui enjambe le cours d’eau serpentant le long du canyon Toachi. Nous décidons de nous arrêter peu après pour la pause déjeuner. Nous entamons ensuite la 2nde partie du trajet, une longue montée qui nous confirme le poids excessif de nos sacs, surtout celui de Piwi qui l’oblige à redoubler d’efforts. Le manque d’acclimatation accentue la difficulté de cette portion du trek, nous étions au niveau de la mer il y a moins de deux jours !
Comme c’est souvent le cas, la vue s’offrant à nous au terme de l’ascension est splendide ! Environ 45 minutes de marche sur une portion de route sinueuse mais peu pentue permet de rejoindre le village d’Isinliví (2900m d’altitude). Une paysanne conduisant son troupeau ou encore des messages électoraux peints sur une maison ponctuent la fin du trajet. Nous décidons de prendre un raccourci indiqué sur Mapsme. Même s’il nous fait gagner un peu de temps, la dernière pente à gravir n’économise pas nos mollets déjà fatigués, bien au contraire !
Le Lluhllu Llama Mountain lodge où nous avons réservé pour la nuit (53$ la chambre double diner et petit déj inclus) est une très bonne surprise ! Un jacuzzi et un sauna permettent aux randonneurs de se délasser après une grosse journée de marche. La terrasse donne sur un superbe panorama dont nous nous délectons au moment de l’apéro avec d’autres trekkeurs. L’atmosphère du diner est très familiale, nous sommes tous réunis autour d’immenses tables en bois, les soupières et autres plats passent de main en main. Quelle journée, ça promet pour la suite !
2ème étape : Isinliví – Chugchilán
05/06/19 : Cette 2ème étape est la plus longue avec 12 kms à parcourir, 571m de dénivelé positif et 328m de dénivelé négatif. Une fois le petit déjeuner englouti, la horde de trekkeurs reprend la route. Un lama en contrebas de l’hôtel justifie à lui seul le nom de l’établissement. Comme hier, la journée de marche commence par une longue descente, synonyme bien sûr d’une remontée ardue ! Les paysages de vallées sont similaires à ceux contemplés la veille. Nous faisons la pause déjeuner à nouveau près du pont suspendu qui traverse la rivière afin de reprendre des forces avant l’ascension.
Peu après le pont, nous arrivons au charmant village d’Itualo où des écoliers jouent au football avec plusieurs trekkeurs bien décidés à en découdre avec ces jeunes pousses, un divertissement bienvenu ! Quelques chiens qui aboient n’empêchent pas la caravane de marcheurs de passer. Il est tout de même nécessaire de monter le ton plus fort qu’eux pour les voir déguerpir en vitesse. Près d’une heure de transpiration est nécessaire pour venir à bout de la montée, avec un terrain difficile offrant une faible adhérence. Un belvédère au sommet permet de jouir en toute quiétude du panorama splendide, une belle récompense !
Plus que 45 minutes de marche sur une route par endroits goudronnée et nous arrivons au village de Chugchilán (3200m d’altitude). Nous rejoignons rapidement notre hôtel, le Cloud Forest (33$ la chambre double, diner et petit déj inclus). Le cadre est moins sympa que la veille, ce qui ne nous empêche pas de boire une bière dès notre arrivée. La température descend rapidement nous rappelant l’altitude du village, plus de 3000m tout de même. Un employé de l’hôtel muni d’une bonbonne de gaz vient allumer le poêle dans la chambre à la tombée de la nuit. Après un repas copieux, direction nos lits respectifs, fatigués de cette journée intense.
3ème étape : Chugchilán – Quilotoa
06/06/19 : C’est déjà la dernière étape de la boucle qui va nous mener à Quilotoa, point d’orgue de ces trois jours de trek. Aujourd’hui nous attendent seulement 10 kms de sentier, mais aussi le plus important dénivelé positif de la boucle, avec 734m à gravir et 248m de dénivelé négatif. La 1ère partie est à nouveau très scénique, profitant des paysages aperçus la veille !
Le sentier qui serpente à flanc de colline descend jusqu’au Rio Toachi pour ensuite remonter parfois de façon assez pentue. Après deux bonnes heures de marche, nous atteignons le village de Guayama. Deux femmes portant le chapeau caractéristique des Andes discutent sur la place centrale étonnement vide à l’approche de midi. Moins de 4 kms nous séparent à présent de la lagune de Quilotoa. Nous évoluons dans un paysage de montagne bucolique, très agréable ! Nous finissons par atteindre le belvédère surplombant le volcan Quilotoa et sa lagune d’un bleu profond.
Nous décidons d’y faire la pause déjeuner pour profiter pleinement de ce panorama grandiose. Nous avons ensuite la bonne idée de prendre un chemin qui borde l’intérieur du cratère. Les paysages sont grandioses, mais le chemin très escarpé par endroits nous fait vite regretter notre témérité d’être sortis des sentiers battus. Nous arrivons tout de même au village de Quilotoa (3914m d’altitude) vers 15h00 où nous attend un repos bien mérité à l’hôtel Chukirawa (48$ la chambre double, diner et petit déj inclus). Une américaine et une allemande croisées régulièrement ces derniers jours ont également décidé d’y faire halte pour la nuit.
Dernière balade avant le retour !
07/06/19 : Nous profitons de la matinée pour aller faire une dernière marche autour du cratère. La dernière activité du volcan remonte à plus de 20 ans. Il est possible de descendre jusqu’au bord de la lagune, mais les trois jours de trek dans les jambes nous font préférer une balade tranquille sur les cimes du cratère. Un épouvantail semble monter la garde contre un ennemi inattendu !
Nous ne perdons pas de temps par la suite, direction Latacunga via un bus direct (2,5$, 2 heures) où nous arrivons en début d’après-midi (la suite dans l’article suivant).
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